-une politique progressiste est une politique qui reconnaît les conditions historiques et els règles spécifiées d’une pratique, là où d’autres politiques ne reconnaissent que des nécessités idéales, des déterminations univoques, ou le libre jeu des initiatives individuelles ;
-une politique progressiste est une politique qui définit dans une pratique els possibilités de transformation et le jeu de dépendances entres ces transformations, là où d’autres politiques font confiance à l’abstraction uniforme de changement ou à la présence thaumaturgique du génie ;
-une politique progressiste ne fait pas de l’homme ou de la conscience ou du sujet en général l’opérateur universel de toutes les transformations : elle définit les plans et les fonctions différentes que les sujets peuvent occuper dans un domaine qui a ses règles de formation ;
-une politique progressiste ne considère pas que els discours sont le résultat de processus muets ou l’expression d ‘une conscience silencieuse ; mais que – science, ou littérature, ou énoncés religieux, ou discours politiques – ils forment une pratique qui s’articule sur les autres pratiques ;
-une politique progressiste en se trouve pas à l’égal du discours scientifique dans une position de « demande perpétuelle » ou de « critique souveraine », mais elle doit connaître la manière dont les divers discours scientifiques, en leur positivité ( c’est-à-dire en tant que pratiques liées à certaines conditions, soumises à certaines règles, et susceptibles de certaines transformations), se trouvent pris dans un système de corrélation avec d’autres pratiques.
Michel Foucault,
« Réponse à une question,
Esprit, mai 1968