C'est maintenant officiel. Olivier Besancenot, le leader de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire) a été espionné, lui, sa femme, son fils à l'école maternelle, ses comptes bancaires, ses déplacements…pour le compte d'une officine privée. Les policiers chargés de l'enquête par un juge auprès duquel l'ancien lovérien avait porté plainte pour atteinte à la vie privée (notamment) ont placé plusieurs personnes en garde à vue et ont maintenant la certitude qu'un ancien policier a donné des renseignements pris sur fichier, qu'un douanier a fait de même (il est privé d'accès dès aujourd'hui) etc.etc.
Quand on assurait que le fichier EDVIGE pourrait tomber dans de vilaines mains, nous avions bien raison. Rien n'empêche des gens véreux de faire des copies de CD, de les imprimer, de vendre les informations puisque dans ce bas monde tout s'achète et tout se vend.
Il en va de même avec les informations collectées par les caméras de surveillance. Qui peut affirmer que, demain ou après-demain, des images ne circuleront pas ici ou là ? A des fins financières, politiques, par vengeance ou par chantage ? On peut prendre toutes les précautions du monde : un individu mal intentionné parviendra toujours à déjouer les contrôles, à contourner les obstacles juridiques ou techniques.
« Si vous craignez cela c'est que vous avez quelque chose à vous reprocher ? » On connait la chanson. Les membres du collectif antividéosurveillance sont des gens honorables, élus ou non, citoyens engagés ou non, leur réputation fait d'eux des citoyens respectables. Que pourrait-on leur reprocher ? De ne pas vouloir être espionné, fiché, suivi, filmé. Ils assument.