Enterrement de première classe

Publié le 15 octobre 2008 par Careagit
Une nouvelle mine dans le terrain chahuté de la République made in Sarkozy... L'on apprend aujourd'hui que la licence de quatrième génération qui devait inclure une pointe de concurrence sur le marché des télécommunications s'apprête à être muselée par l'Elysée et repoussée à 2012...
Sans grand étonnement, l'on assiste, une fois de plus, à la retranscription du célèbre proverbe "les bons comptes font les bons amis" dans lequel N. Sarkozy joue le premier rôle avec un talent certain et une régularité exemplaire. Comment oublier en effet les divers recours lancés par Bouygues Télécom auprès de l'Europe comme autant de pleurnichages et de manoeuvres de défense d'un tryptique monopolistique insupportable des opérateurs français.
Il faut dire que la bête faisait peur aux trois ogres. Iliad, alias Free pour les intimes, avait déjà dynamité le marché Internet dégoupillant en quelques années l'insupportable stratégie d'Orange qui faisait payer (et qui continue à le faire) un forfait mensuel + un abonnement téléphonique pour une somme rondelette de 45 Euros par mois TTC à n'importe quel consommateur. "Une fois mais pas deux" ont du se dire les personnes concernées. On ne casse pas les prix comme cela en France.
Aujourd'hui donc, c'est l'Elysée (et son locataire précaire) qui s'interpose entre les trois Orange, SFR et Bouygues et "le risque" Iliad. Tout aurait été tellement léger s'il avait s'agit d'autres personnes que du parrain du dernier fils Sarkozy. Tout aurait été tellement plus droit et correct si la décision était justifiée et comprise de tous. En l'espèce le gouvernement annonce préférer l'attribution "aux trois opérateurs", d'extensions de fréquences de sorte à couvrir les nouveaux besoins clients moyennant des "engagements" envers les opérateurs virtuels.
Ah le libéralisme Sarkozien. Quel régal. Vivement que l'Europe jette un oeil dans le dossier.