Dans l'étrange crise financière que nous traversons, qui voit pleuvoir
comme giboulées les centaines de milliards de dollars au service de systèmes bancaires corrompus jusqu'à l'os, la FAO, ( Food and Agriculture Organization), rappelle que trente de ces milliards
permettraient d'enrayer les famines qui achèvent lentement notre planète. J'imagine qu'avec seulement le double, on pourrait remettre durablement des peuples en état de vivre. Comme d'habitude
hélas, ce message n'est guère entendu. Je n'ai rien contre le plan Paulson. Je n'ai rien contre le cautionnement à hauteur de 360 milliards d'euros des banques françaises par l'Etat. Mais je le
répète. Les inégalités de plus en plus insoutenables partout dans le monde constituent à moyen terme une menace contre les civilisations. José Luis Zapatero, qui n'est pas un hurluberlu, l'a dit
publiquement. Allons, messieurs les argentiers ! Tous ensemble, tous ensemble ! Cent milliards pour du pain sur la table. Des miettes pour vous, l'assurance de vivre pour les ventres creux.
Alors, peut-être, je n'aurai plus envie de vous jeter pierres. Alors, peut-être, je vous pardonnerai vos crimes.