Cauchemars en blanc de papier et noir d'encre

Publié le 15 octobre 2008 par Vanessav
En suivant François PLACE, cette fois-ci loin des géants, mais plus près des mangas, vous savez... ceux du grand peintre japonais HOKUSAI, ses « dessins au fil de la pensée » dont je reparlerais bientôt… une conversation fictive entre Hokusai et un élève Tojiro:
Pour apprivoiser l’encre, il faut puiser une eau sans brindilles, ni poussières. Pour faire de l’encre noire, il faut une eau filtrée, limpide.
« - Regarde comme cette encre est belle. Tu comprends, maintenant, pourquoi il me fallait de l’eau claire ? L’eau c’est la clarté du jour et le blanc du papier. Le noir, c’est le velours de la nuit et l’encre satinée du pinceau. Si tu sais faire correctement de l’encre, tu n’auras plus jamais peur des cauchemars…
- Peuh, je ne fais jamais de cauchemars !
- Crois-moi, petit moineau, celui qui sait apprivoiser le blanc du papier et le noir de la nuit peut dessiner tous ses rêves et ses cauchemars…
- C’est vrai, demande Tojiro ?
- C’est ce que je fais depuis que j’ai ton âge. »

(extrait du livre roman-dessiné, « Le vieux fou de dessin » de François PLACE)
*source "L'esprit de Dame Oiwa en lanterne brûlée" de Katsushika Okusai (lien à lire pour une légende à cette illustration)
Après il ne reste plus que du papier de riz à avoir sur soi… et un yatate coincé à la ceinture, très pratique pour une vie nomade
*source yatate