A moins que vous passiez vos vies dans des caves - ou dans des ventes privées à acheter des fringues que vous ne mettez jamais - vous n’avez pas pu passer à côté de l’événement de la rentrée littéraire. Que dis-je. De l’année, du siècle, du millénaire.
Houellebecq et BHL sortent un bouquin ensemble. Donc ca c’est leur interview dans le Grand Journal.
Fidèle à son personnage – il commence à en faire un peu trop, mais passons – Houellebecq arrive habillé comme une merde. Notez que face à BHL ca contraste parfaitement, et que bien sûr l’image n’est pas DU TOUT construite.
S’en suivent d’intelligents propos - devisons, babillons - sur l’amour, la mort, la famille, l’antispécisme. C’est ça être BHL ou Houellebecq ; pouvoir parler de tout (ouais comme moi).
On y apprend qu’il est plus facile de parler à un inconnu qu’à un proche (le scoop).
BHl nous apprend qu’il avait deux solutions ; écrire ce livre, ou tel Gary - n’ayons pas peur des comparaisons - se suicider. Là on se sent limite obligé de subir son bouquin sinon on passerait pour des méchants (voire des islamistes).
Le titre est sympa : “Ennemis publics”, ca fleure bon les deux ennemis qui n’en sont pas vraiment mais qui sont surtout unis dans l’adversité face à tous les méchants qui veulent leur mort. A lire le billet d’Assouline sur le sujet, un monument.
Sinon on peut rigoler devant Berkoff.