A voir les marchés à la baisse ce mercredi matin en Asie, on a une nouvelle preuve qu’ils n’ont jamais rien compris aux fondamentaux.
Navrante génération de gamins qui n’a jamais réfléchi sur autre chose que sur le cuir de la Porsche et le dogme de la croissance à tous crins. Pas étonnant qu’il se comportent comme ça : de nombreux experts, tous ceux qui aujourd’hui vous expliquent qu’ils ont tous tout vu venir mais n’ont en réalité rien vu ni dit du tout, tous ceux-là sont les maîtres à penser, et plus grave les enseignants des futurs manipulateurs de cours.
Que ne leur a t-on pas rabâché les vertus du système dérégulé à Saint-Gall, Genève ou ailleurs: on en a fait des gentils singes juste capables de deux réactions : presser sur le bouton vert ou sur le bouton rouge (et gagner une banane … même pas équitable).
Et pendant des années les partis de gauche se sont presque convertis à l’économie de marché, ce qui ne manque pas d’être un comble. En France le PS est “réformiste”, c’est la mode. En Suisse on ne sait pas très bien, mais ce que l’on sait c’est que cette formation gouvernementale n’a pas suffisamment alerté l’opinion sur le mur dans lequel le système allait.
Il ne fallait évidemment pas attendre ça des partis bourgeois ou de l’UDC : leurs membres sont aussi lobotomisés que les traders sur ces questions (et sur d’autres d’ailleurs). Mais il est un reproche que l’on doit faire à la gauche modérée suisse, c’est d’avoir par trop emboîté le pas de la socio-démocratie moderne au point qu’on ne distinguait plus vraiment la qualité de son message sociétal.
Le capitalisme a fait ses preuves de système mortel: seul l’interventionnisme d’Etat a été capable de le maintenir sous perfusion. A toute la gauche d’en tirer maintenant les bons arguments pour communiquer au souverain de façon adéquate quelle devrait être sa ligne de conduite pour de futures votations et élections.
Un train à ne pas laisser passer sans autre, impérativement.