Entre autres principes ridicules qui régissent mon existence, j’entretiens cette habitude (déplacée ?) d’assumer tous mes faits et gestes. Car rappelons-le : le ridicule ne tue pas. Ainsi, en ce 14ème jour de l’an de grâce 2008, je révèle sans honte que Vicky Cristina Barcelona est le premier film de Woody Allen que je vois.
Incapable de justifier une telle lacune, je ne compte pas philosopher sur des faits qui appartiennent désormais au passé. Je préfère évoquer le souvenir ému que je garde de ma première fois avec Woody. Il a su me faire rire avec un ton désopilant, me surprendre par des situations et des dialogues décalés, me séduire à travers des plans chargés d’érotisme. Que souhaiter de plus pour une première fois ?
Vicky Cristina Barcelona ne pouvait se dérouler qu’à Barcelone, une des rares villes à pourvoir allier sensualité estivale et foisonnement culturel. Vicky (cartésienne dans la vie et en amour) et sa meilleure amie Cristina (femme d'instincts qui recherche de nouvelles expériences sexuelles et passionnelles) passent l’été à Barcelone. Un soir, lors d’un vernissage, elles rencontrent le peintre Juan Antonio, bel homme à l’existence houleuse. Celui-ci leur fait une proposition indécente : s'envoler avec lui pour Oviedo, consacrer le week-end à explorer les beautés de la ville, à boire du bon vin et à faire l'amour.