Très discret depuis son arrivée au gouvernement, Éric Besson devait revenir sur le devant de la scène avec l'annonce, prévue hier, du Plan Numérique 2012... Raté : Nicolas Sarkozy l'a reportée pour cause de crise financière.
Ségolène l'obsède encore
De la même manière, le parti Les Progressistes, qu'il a créé en septembre 2007, n'a pas réussi à percer, à l'instar de La Gauche moderne de son collègue Jean-Marie Bockel, lui aussi fort discret. L'ancien «Monsieur Économie» du Parti socialiste, a tout de même lancé en septembre son blog, une nouvelle occasion de dire tout le mal qu'il pense de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle. «De Ségolène Royal, j'essaie de parler le moins possible, écrivait-il au lendemain du «Ségo-show» du Zénith de Paris. Mais ce 27 septembre je suis une nouvelle fois stupéfait devant les images de cette « fraternité » mise en scène. Comme chaque fois lorsqu'il s'agit d'elle, je suis traversé de sentiments contradictoires. Je retrouve cette combativité, ce culot, cette capacité à se moquer du regard des autres pour tenter d'imposer sa façon singulière de concevoir l'action politique… Et je ne peux m'empêcher de sourire à ce « djeunisme » caricaturé et à ce nouveau recours à la posture victimaire qu'elle affectionne tant. Décidément, "elle est trop", pour parler comme son entourage.» Qu'il se console : Eric Besson aussi est «trop». Trop discret.
Roman Bernard
Criticus est membre du Réseau LHC.