éliens successifs qui n’ont jamais cessé, depuis la conquête de la Cisjordanie en 1967, d’occuper ce territoire et d’y développer une colonisation de peuplement.
Je m’oppose à l’idéologie sioniste parce que, dans les faits, l’existence d’Israël comme « État des Juifs » ne met absolument pas les Juifs, qu’ils soient israéliens ou non, à l’abri des persécutions antisémites ; mais je m’y oppose aussi parce que, même si un tel « État-refuge » pouvait garantir un réel surcroît de sécurité aux Juifs du monde entier, ce bénéfice serait injustifiable dès lors qu’il se ferait sur le dos d’un autre peuple.
Je m’y oppose aussi parce que sa seule réponse à l’antisémitisme est le repli sur soi, concrétisé par l’appel au « retour » de tous les Juifs en « Terre promise ». Cette position s’accorde parfaitement aux discours xénophobes prônant le « chacun chez soi ».
Je ne suis pas opposé à l’existence de l’Etat d’Israël mais partisan de sa « désionisation ». Ceci implique qu’il renonce à être l’Etat des Juifs du monde entier pour devenir, comme toute démocratie digne de ce nom, un Etat traitant tous ses citoyens de la même manière.
Si je combats l’idéologie sioniste c’est parce qu’elle sert à justifier une politique contraire aux Droits de l’Homme qui a provoqué et aggrave sans cesse l’interminable malheur du peuple palestinien tout en conduisant à terme le peuple juif israélien tout droit vers l’abîme.