Tout
commence par un accident de voiture, un soir d’orage sur une petite route de campagne alors qu’une femme est prête à accoucher. Vingt ans plus tard, on découvre une jeune femme rêveuse, en mal de
vivre, reste allongée toute la journée sur la tapis de son appartement. Elle pense à sa mère quelle n’a pas connue, alors que dehors une pluie discontinue annonce la fin du monde… jusqu’au moment
où elle se décide à sortir enfin pour aller rendre visite à son père à l’hôpital qui vient de tomber dans le coma ; commence alors pour elle une étrange aventure, un parcours initiatique qui va
la conduire au plus profond d’elle-même.
Sur le thème de La Pluie, Lambé & De Pierpont nous avait raconté une histoire intime et bouleversant il y a quelques années. De la même manière, Wazem et Tom Tirabosco nous racontent ici une
historie où l’élément liquide et les sentiments se retrouvent avec un aspect fantastique et surréaliste en plus.
Récit étrange et fascinant, “La fin du monde” est un très beau livre, envoûtant et troublant et qui interroge sur la mort, le manque effectif lié à l’abandon, sur don de soi, et plus généralement
su le destin de chaque être.
Mis en valeur par le trait charbonneux et la bichromie bleutée de Tirabosco, l’historie racontée par Wazem émeut, touche par son intimité et par ce qu’elle raconte malgré le ton assez désespéré
et froid du récit.
Bref, voici un livre d’une grande mélancolie, sombre mais au combien attirant qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page sans qu’il y ait pourtant le moindre élément de suspense à
l’intérieur.
La fin du monde (one shot)
scénario : Wazem
dessin : Tirabosco & Wazem
Editeur : futuropolis
112 pages bichromie, 19€
parution : août 2008