PAR BERNARD VASSOR
On commence à trouver des traces, dans l'antiquité, l'application de procédés mécaniques en Grèce. Ce que l'on a appelé depuis "
le dessin à la silhouette", consistait en un trait à l'aide de charbon de bois sur les contours d'une ombre portée qui fut croit-on le premier portrait dans l'histoire de l'Art. Ce procédé, bien insufisant fut perfectionné à la fin du quinzième siècle. Nous trouvons la trace de procédés inventés par Léonard de Vinci, de Bramante puis de Lamazzo dans des écrits qui parlent de dessiner sur une vitre, en suivant le contour des sujets avec un pinceau enduit de couleur pour les reproduire tels qu'ils apparaissent en tenant le regard toujours au même point. Le verre n'a pas été le seul moyen utilisé pour obtenir les mêmes résultat. Bramante indique que l'on peut remplacer le verre par une "
gaze sur laquelle on applique les objets qui sont aperçs au travers". Albert Durer imagina dans un livre de géométrie pratique de perspective publié à
Nuremberg en 1525,
une machine perspective.
Machine perspective d'Albert Durer Puis, c'est la "
machine perspective" de l'architecte Anglais
Christopher Wren, le reconstructeur de Londres qui apporta de notables perfectionnements à celle de Durer environ deux siècles plus tard.
Machine perspective de Wren Cette machine est irréprochable (ou presque), elle donne des résultats remarquables, elle n'est pas très coûteuse, elle n'exige pas de calque ni de transfert, le seul inconvénient est le volume, l'installation, le transport de cet appareil, ce qui fait qu'il ne fut pas souvent employé. Laissons de côté la
"caméra obscura" du père
Athanasius Kircher qui sera l'objet d'un article plus complet.
Fin de la première partie