GeoEye-1 peut prendre des photos de 1,65 m par pixel de résolution spatiale pour les images en couleurs, et de 41 cm pour celles qui sont en noir et blanc. Il s’agit de la plus grande résolution jamais vue à ce jour dans le domaine de l’imagerie commerciale. J’avais annoncé en septembre que Google devrait attendre environ deux mois avant de recevoir les premières images. Il semble que j’aie commis une petite erreur, ou le satellite a transmis plus tôt que prévu lesdites images.
La première photo reçue par la compagnie ayant créé le satellite est une image de l’Université Kutztown, dans l’état de la Pennsylvanie aux États-Unis. Le cliché a été pris le 7 octobre dernier. Au moment de la prise de photo, le satellite avançait à une vitesse impressionnante de 7 kilomètres/seconde. Et dire que nos photos sont floues dès qu’on bouge un peu trop la main (problème quelque peu corrigé avec les nouveaux stabilisateurs d’image)!
Tel que mentionné plus haut, les images envoyées par GeoEye-1 seront utilisées par Google, notamment pour son logiciel Google Earth. Mais la société n’est pas le principal client de GeoEye inc. Il s’agit plutôt de la National Geospatial-Intelligene Agency (NGA). L’organisme gouvernemental américain a en effet financé en grande partie la construction du satellite qui est évalué à 500 millions de dollars américains.
Vous vous inquiétez peut-être de la puissance de cette technologie qui peut afficher sur une photo les plus infimes détails de votre cour extérieure. N’ayez pas de craintes puisqu’en raison de certaines restrictions gouvernementales, Google ou toute autre entreprise qui voudra acheter les images prises par le satellite GeoEye-1 ne pourra les publier qu’avec une résolution maximale de 50 cm. Ainsi, on pourra par exemple voir les automobiles prises dans une congestion sur le pont Jacques Cartier de Montréal, mais on ne pourra pas identifier clairement les conducteurs de celles-ci.
GeoEye-1 nous envoie des images d’une résolution jamais vue. Mais déjà, ses créateurs parlent de développer d’ici quelques années son successeur, GeoEye-2. D’ici là, attendons de voir ce qu’aura l’air bientôt notre planète dans un Google Earth en haute définition…