Bon allez, je peux bien vous mettre dans la confidence...Je suis depuis aujourd'hui "Hôtesse d'accueil bilingue". Tous ceux qui me connaissent risquent de s'étrangler en lisant le mot "bilingue"...Mais comment ai-je fait, me direz-vous, pour être recrutée si rapidement (si seulement l'Education Nationale avait pu être aussi rapide...) ? C'est justement l'objet de ce billet...
En effet, j'avoue être restée estomaquer par les méthodes de recrutement de la société pour laquelle je travaille donc désormais en CDI, car oui, vous avez bien lu, j'ai obtenu un CDI en une semaine...
Tout a en fait commencé en début de semaine dernière. J'ai alors vraiment réalisé (et à mon grand désespoir), qu'il n'était plus temps de rêver de compter sur un recrutement en tant que professeur des écoles avant la fin de mon chômage, soit mi-novembre. De plus, mon moral était au plus bas : je ne cessais de ruminer, de me demander pourquoi je me retrouvais dans cette situation (alors que l'année dernière, la personne a ma place sur la liste complémentaire avait été recrutée aux alentours du 20 septembre). C'est ainsi que j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de contacter une amie à moi qui bosse comme hôtesse d'accueil depuis de nombreuses années. Mardi matin, celle-ci m'a donc donné le numéro de sa responsable, que j'ai contacté (à reculons) le lendemain. Cette dernière m'a donné le numéro du service de recrutement que j'ai appelé jeudi matin et ai ainsi obtenu un rendez-vous pour le jour-même à 14h !
Voilà comment je me suis retrouvée assise dans une salle en compagnie d'un steewart en période de carrence, d'une ravissante beauté black (argh mes 5 kg de trop post-grossesse se sont alors cruellement rappelés à mon bon souvenir...) et de la chargée de recrutement, ravissante également et insolemment jeune ! Après avoir rempli un questionnaire comportant entre autres notre taille de vêtements (ah ces kg en trop post-grossesse !), celle-ci nous a brièvement présenté la société. Puis et c'est là que l'on commence à se marrer, nous avons eu à nous glisser dans la peau d'un(e) standardiste, et à dialoguer entre nous en anglais (en simulant une rencontre entre copains). Mes acollytes de 22 et 23 ans (fallait pas juste que je me sente grosse, c'était plus marrant que je me sente en plus vieille...) s'en sont tirés comme des chefs, tandis que j'aurais voulu creuser un trou pour aller m'y cacher...Bref, ayant néanmoins survécue à cette épreuve, la chargée de recrutement nous a donné des phrases à traduire en anglais du genre "La ligne de M. Durand ne répond pas, souhaitez-vous parler à sa secrétaire ?", ainsi qu'un texte en français truffé de fautes d'orthographe et...est sortie pour nous laisser le temps de faire ces exercices...Je me suis alors demandée où était la caméra, car comment ne pas imaginer que nous allions nous entraider ? Toutes nos réponses furent donc strictement identiques, ce qui n'a pas empêché la chargée de recrutement de me dire que je ne me débrouillais pas si mal en anglais aux vues de mes traductions (euh encore une fois, où est la caméra ?). Bon, j'ai aussi eu mon petit moment de gloire, car je suis" trop forte" en français, dixit le trop jeune steewart.
Bon, vous connaissez déjà l'issue à tout cela (suis pas douée en teasing). Nous sommes ensuite passés un par un et j'ai obtenu le jour-même un CDI, alors que même en rêves, je ne pourrai en obtenir un dans la branche dans laquelle j'ai fait mes études (je vous en parlerai une autre fois, car cela mérite d'ailleurs un billet à part entière et que je suis déjà en train de rédiger un roman...mais en gros il y a eu une vie avant mon envie de devenir "maîtresse").
Conclusion : C'est quand on en a rien à faire que ça nous tombe tout cuit dans le bec...Y'a pas de justice, moi je vous dit.
Demain, si vous le voulez bien, je vous raconterai ma première journée de travail...car là aussi ça vaut son pesant de cacahouètes !
P.S. : certains auront sans doute remarqué l'emploi d'expressions démodées voire désuettes....C'est que j'aime particulièrement les expressions imagées et comme je suis ici chez moi, je me fais plaisir. Sur ce, je vous laisse, je vais prendre un doliprane.