Et voilà... Une garantie de 320 milliards d'euros de l'Etat Français pour les emprunts/crédit interbancaires jusque fin 2009... Et pour l'Europe, c'est plus de 1000 milliards de garantie au
total ! Une paille...
La confiance entre banque n'était pas là, on peut le comprendre, on l'a constaté, et on le savait. Par contre, que le crédit soit complètement bloqué depuis un mois, ça, personne ne nous l'avait
dit, et l'information bien gardée ! Pendant un mois, nous étions donc dans la situation de 1929 ("crédit cruch"): une situation de blocage total ! Pas étonnant dans ces conditions que les
Bourses aient dévisé la semaine dernière, certains étant au courant bien avant les autres: le krack n'était pas une panique déraisonnée comme on pourrait le croire. Le marché anticipait
simplement des défaillances en cascades d'entreprises majeures.
Ce jour, la Bourse de Paris a fini en hausse de 11,18% (355 points) donc sur les mesures prises durant le week-end. Cela ramène le cours du CAC40 à celui de mercredi et jeudi dernier
en journée, au moment de l'appel au calme de Trichet, et des mesures de baisse des taux.
Par contre, la différence par rapport à la semaine dernière est encore une hausse de la volatilité du CAC40, en vrai délire avec un pic à 84,53%, et une cloture à 74.63%. La terreur est bien
présente sur les marchés, et si le plan a été accueilli très positivement par les marchés, il ne rassure pas vraiment (si cela avait été le cas, la volatilité se serait contractée):
Comme lors de la précédente hausse historique (+9%... suivi d'une rechute), on se gardera bien de succomber à l'euphorie. Si les banques ne prêtent pas aux particuliers ni aux entreprises, et
qu'elles ne veulent pas se prêter entre elle, c'est bien que le risque est fort, et que la faillite de certains ne doit pas être loin. On se souviendra du mensonge de Dexia, qui allait parfaitement
bien une semaine avant la recapitalisation d'urgence des états Français et Belge au financeur des collectivités locales. Sciemment ou pas, on a menti aux actionnaires minoritaires.
Le mensonge est donc très présent ces temps-ci. L'absence de moralité explique le maintient à des valeurs extrêmes de la volatilité. Comment en effet avoir confiance alors qu'on
nous ment ces dernières semaines ? N'est-on donc pas capable de comprendre la réalité ? Le maintient dans l'ignorance, c'est ce qu'il y a de pire...