Mercredi 8 octobre dernier, le Japonais Osamu Shimomura et les Américains Martin Chalfie et Roger Tsien ont reçu le prix Nobel de chimie 2008 pour leurs travaux sur la Green fluorescent protein (GFP).
C'est dans les années 60 que la méduse Aequorea victoria, dont a ensuite été extraite la GFP, a été observée pour la première fois par M. Shimomura. Le chercheur avait remarqué que A. victoria avait la particularité de se colorer en vert lorsqu'elle était en mouvement. Des observations ultérieures ont montré que la protéine à l'origine de cette propriété, baptisée Green fluorescent protein, émettait également de la fluorescence sous rayonnement UV.
Deux décennies plus tard, le professeur Martin Chalfie s'intéressait aux possibles utilisations médicales et scientifiques de cette protéine. Il a pour ce faire isolé le gène de la GFP, permettant ainsi de l'utiliser dans les domaines de la biologie cellulaire (marquage, localisation et suivi des protéines dans les cellules).
Enfin, à la fin des années 80, les travaux de l'Américain Roger Tsien ont complété ceux de ses prédécesseurs. Le scientifique a en effet mis au point une gamme de couleurs à partir de la GFP, permettant notamment de cartographier le cerveau d'une souris ou, en recherche médicale, de suivre la dégénérescence cellulaire causée par des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer.