Christine Lagarde et Eric Woerth, qui déversent des milliards pour alléger la peine des banquiers, multiplient, depuis quelques semaines, les razzias sur l'argent des chômeurs et autres assistés. Leur prochain casse aura pour cadre la création de France-Emploi, le service public qui doit naître, en janvier prochain, de la fusion de l' ANPE et de l' Unedic. Bercy a trouvé une combine pour siphonner l'argent de l'assurance-chômage.
L' Unedic devait en principe débourser 8% de son budget pour contribuer aux frais de gestion de ce nouvel organisme. Le ministère de l'économie a, d'autorité, porté cette quote-part à 10%. Résultat, c 'est un surplus de 400 millions qui va passer sans bruit de l' Unedic, c'est à dire des poches des chômeurs, à France-Emploi, structure d'Etat.
Charrette prévue à l'Unedic
Les Assedic ( fédérés par l'Unedic) auraient pourtant grand besoin de cet argent pour payer les heureux bénéficiaires de leur propre plan social. Car la réforme prévoit de confier aux Urssaf la tâche de prélever les cotisations chômage. Travail assuré aujourd'hui par 1200 agents de l'Unedic. Autant d'emplois qui risquent de disparaitre. Une bonne partie des dirigeants des Assedic ont déjà leur place reservée sur la charrette, notamment ceux qui sont soupçonnés d'avoir des sympathies syndicales. Or la convention collective des agents de l'assurance-chômage est l'une des plus généreuses du pays.