Scandaleux ! Selon Le Figaro, Nicolas Sarkozy a renoncé à faire appliquer le décret autorisant l'extradition de l'ancienne brigadiste en raison de «sa situation de santé». Une décision en partie liée à l'activisme de la première dame.
Alors que Marina Petrella devait être extradée vers l’Italie pour purger sa peine de prison, Nicolas Sarkozy a in extremis renoncé à son extradition en invoquant des « raisons humanitaires » et sa « dépression profonde » ; mais peut-on faire autant de cas pour une personne qui a tué à plusieurs reprises, et a fui suite à sa condamnation ? Combien de détenus sont également en profonde dépression ? Beaucoup sûrement, et ce n’est pas pour autant qu’il faut les libérer !
Lundi, Valeria Bruni-Tedeschi, la sœur de la première dame Carla Bruni-Sarkozy a indiqué sur Europe 1 avoir sensibilisé Nicolas Sarkozy à ce dossier, ce qui confirme que Carla Bruni est directement intervenue en faveur d’une terroriste des brigades rouges. Nicolas Sarkozy a obtempéré d’une manière innommable en se positionnant clairement en défenseur de la terroriste des Brigades Rouges, celles-là mêmes qui ont encore frappés en 1999, 2002 et 2003. Beaucoup s’étonne de cette décision, mais Nicolas Sarkozy n’en est pas à son coup d’essai en matière de passe-droit et de contradiction puisqu’il avait demandé la grâce de la terroriste auprès du gouvernement italien alors que la France n’a en aucun cas à intervenir dans ce dossier. En revanche, cette décision est scandaleuse à plusieurs titres :
- Le Président de la République, qui représente la France, prend la défense de terroristes et fréquente des personnes soutenant cette terroriste, donc le terrorisme.
- Il utilise sa fonction à des fins personnelles : en retardant la purge de la peine de prison d’une amie de sa femme.
- Il manque de respect à la justice italienne en réclamant la grâce d'une terroriste.
- Il manque de respect aux familles des victimes des brigades rouges,
- Il décrédibilise totalement l’action de la France contre le terrorisme.
Bref, Nicolas Sarkozy révèle sa profonde nature : opportuniste. Opportuniste, car cela fait bien d’être contre le terrorisme des talibans mais c’est aussi pratique d’être Président de la République pour éviter à ses amis de passer de trop dures journées en prison… Au chapitre des réactions des politiques, seule Marine Le Pen a réagi à cette décision en la qualifiant d’ « injuste, immorale et politiquement scandaleuse », François Hollande défendant lui sans retenue la terroriste "cette femme n'aurait jamais dû être inquiétée dès lors qu'elle avait renoncé à toute activité politique, qu'elle était en France ». En Italie, de nombreuses voix dont celle du gouvernement se sont élevées pour condamner lourdement cette décision.
Rappel : pour ceux qui croient que les brigades rouges sont inoffensives, elles sévissent toujours, un réseau ayant encore été démantelé en 2007.