J’ai rencontré la gagnante de mardi dernier en chair et en os, à notre soirée B&B de rentrée, pour mon plus grand plaisir.
Voyageuses toutes les deux, on aurait eu plein de choses à se raconter, mais, pour cause de fine équipe arrosée de love potion, nous avons plutôt poursuivi l’entretien en terrain neutre… le téléphone.
La miss a 27 ans, comme moi… avant. Une de ses façons favorites de passer le temps : partir en Mauritanie ou au Maroc… Du coup, bien sûr, la moitié de l’interview s’est résumée à nos récits de voyage.
Les voyages sont définitivement et à la folie, sa grande passion : « j’ai commencé, petit, par tout ce qui était autour de la France, comme la Norvège »…
Je n’ai pas osé lui dire que la Norvège n’était que moyennement à côté de la France, et que « commencer petit » correspondrait pour la plupart des gens à Bruxelles.
Bref, après des études de biologie, elle se laisse tenter par l’Education Nationale et devient institutrice. Une minute de respect pour toutes ces femmes formidables : les institutrices, qui supportent nos chères têtes blondes quand nous, on ne sait plus quoi en faire.
Cladi a une petite tête mignonne comme tout, ce qui lui vaut des expériences contradictoires, au sein des cours d’école.
Des petites gamines qui y jouaient à la corde, lui demandent, une fois : « maîtresse, y’avait des cordes à sauter quand t’étais jeune »… Non, chérie, quand maîtresse était jeune, on venait à peine de découvrir le feu, alors tu vois…
Quand par contre, le directeur y organise le rassemblement des parents et des élèves pour la sortie au musée annuelle, il la prend pour une baby-sitter… Pas facile tous les jours.
En 2006-07, elle décide de sauter le pas et prend une année sabbatique pour voyager. Elle commence par une petite traversée est-ouest du Canada. Mais, le Canada «c’est trop civilisé»… Oui, c’est ce que beaucoup de gens disent.
Elle rentre en France, histoire de rempaqueter un sac adapté et de repartir en Amérique du sud, pour quelques mois à travers l’Argentine, le Pérou, et le Chili, sans parler espagnol, et comme le niveau d’anglais du péruvien moyen est proche de celui de la mer…
Ses voyages, lui, ont appris, entre autres, à relativiser : «même dans des situations impossibles, ça finit toujours par s’arranger», ça change du pessimisme ambiant hein ?
Surtout, le grand air, lui a transmis l’ouverture aux autres et lui a donné le goût des rencontres
Elle n’attend plus qu’un « bel aventurier » vienne taper à sa porte
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