Pour un congrès à 16 euros (2)

Publié le 13 octobre 2008 par Dornbusch

 

“L’argent est le nerf de la guerre”. Plus que partout cette expression prend tout son sens en politique et -malheureusement aussi - dans le cours d’un Congrès du PS.

Adhérer au Parti Socialiste, c’est effectivement ne pas donner uniquement son temps et son énergie, il faut aussi payer. Et c’est relativement cher. Si les “primo-cotisations” à 20 euros ont défrayé l’actualité, il faut savoir qu’en fait les cotisations suivantes commencent à partir de 60 euros (puis croissent en fonction des revenus). Les nombreux adhérents à 20 euros découvrent donc qu’il doivent maintenant ré-adhérer pour 60 euros voir largement plus.

Dans le contexte de crise dans lequel nous sommes cette barrière n’est pas admissible. Je ne peux pas accepter d’entendre certains militants me dire qu’ils ne pourront pas voter car cette année ils n’ont pas la possibilité de mettre 100 euros dans leur cotisation au Parti Socialiste. Pour fréquenter de nombreuses associations je sais que cette situation n’est pas unique, cette année les rentrées de cotisations et les dons ont baissé de façon dramatique (plus de 50% parfois).

Je lance donc un appel: à situation exceptionnelle  réponse exceptionnelle. Il existe au Parti Socialiste une cotisation “sociale” à 16 euros (pour les personnes en difficulté financière transitoire ou non). Le règlement du parti indique que cette cotisation peut être appliquée localement au cas par cas après appréciation par les responsables de section de chaque cas individuel. Aujourd’hui cette cotisation exceptionnelle doit être la règle jusqu’à la fin de la crise financière et de pouvoir d’achat. Le Parti Socialiste ne peut pas adopter une position autiste et faire mine une fois de plus de ne pas entendre les vraies difficultés des français. J’appelle donc, chaque section, chaque fédération, voir le National a adopter dans les plus brefs délais les mesures instituant la cotisation “à 16 euros” comme règle de base pour les renouvellements à venir (bien entendu les camarades qui souhaitent et peuvent payer plus restent invités à le faire).
Les excellents résultats au 2° tour des législatives (qui fondent une partie du financement public) ainsi qu’aux municipales et cantonales (cotisations d’élus) mettent le PS à l’abri des problèmes financiers. Aujourd’hui cette cagnotte doit être redistribuée et permettre à la démocratie de parler sans que l’argent ne vienne recréer un système censitaire.

David Dornbusch

Parti Socialiste - Actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)