J'ai lu entièrement l'ouvrage de Jean Peyrelevade, Sarkozy, l'erreur historique.
La ligne directrice en est claire : nous vivons au-dessus de nos moyens. Il nous faut assainir les comptes de la nation, favoriser les PME qui contribuent à la production de richesses, particulièrement l'industrie et les PME exportatrices.
Notre appareil productif est vieilli : il faut le rénover et accroître pour cela les marges des entreprises afin qu'elles puissent réaliser des investissements, car elles sont actuellement les plus faibles d'Europe. Le poids de l'industrie dans le PIB doit être rééquilibré par rapport aux services de plus en plus hypertrophiés. En effet, l'industrie apporte bien plus de valeur ajoutée, donc de richesses, que les services.
In fine, les perspectives ne sont pas réjouissantes, car seuls les ménages peuvent apurer les comptes de la nation (en tout cas, ceux qui les concernent directement, c'est à dire la protection sociale).
Il est donc inutile, mensonger et démagogique de parler de hausse du pouvoir d'achat par les temps qui courent, tant il n'y a aucun espoir d'amélioration à court-terme. Nous ne pouvons consommer plus que nous produisons et créons de richesse, or, actuellement, la Demande est bien supérieure à l'Offre en France, ce qui explique, au passage, nos déficits commerciaux records.
Je développerai plusieurs aspects du livre dans d'autres billets ; celui-ci n'a pour objet que d'en fixer les cadres généraux.