Amarula et Richelieu
Publié le 12 octobre 2008 par Irene
Le monde est petit. Je ne vous apprends rien. Il y a dix ans, il m’est arrivé de croiser un copain dans un camping de Kangaroo Island, au large de l’Australie. Hier, dans l’incroyable fourbi d’une guérisseuse de Lulekani, une communauté du nord-est de l’Afrique du Sud, mon regard s’est attardé sur une bouteille de
Richelieu. Rien à voir, a priori, avec la bourgade tourangelle taillée au cordeau. Que pouvait bien faire là un alcool à l’effigie de notre vénérable cardinal ? Quel remède-miracle cette bouteille pouvait-elle abriter ? Le soir même, sur le bateau qui nous promenait parmi les hippopotames, on pouvait boire du Richelieu. C’est en fait un brandy sud-africain. Mais l’incontournable spécialité parmi les spiritueux locaux, c’est l’amarula, une liqueur issue du fruit éponyme, sorte de grosse prune jaune très appréciée des éléphants. Dans la région du célèbre parc Kruger (une réserve de faune grande comme les Pays-Bas !), où j'ai observé en deux jours quatre des Big Five (éléphant, lion, rhinocéros, buffle), ces arbres dominent le bush, actuellement très sec. Mais revenons à nos boissons : l'amarula, ça rassemble à du Bailey’s, et c’est exporté dans 70 pays.