Alors que la crise financière fait souffrir tous les grands studios américains, les regards de ces derniers se tournent avec insistance vers l’Inde, et Bollywood en particulier. Annoncée avec fracas lors du dernier marché du film de Cannes, l’union impensable il y a vingt ans des deux capitales mondiales du cinéma fait aujourd’hui figure d’évidence. Un rapprochement bien compris : la croissance fulgurante du marché indien est une aubaine pour Hollywood, dont la croissance est beaucoup plus faible. Et pour les Indiens, le modèle hollywoodien permettrait une meilleure gestion des profits, d’autant que les films américains dominent toujours le marché local. Toutefois le rapprochement ne s’arrête pas à des pactes financiers : de nombreuses sociétés américaines sont de plus en plus présentes dans la production de films indiens – et inversement.