Et si l'on redécouvrait vraiment les vertus du moteur franco-allemand...
Par Daniel RIOT
Alors, ce n'est plus « chacun sa merde», comme aurait dit, selon Sarkozy cité par le Canard enchaîné, Angela Merkel dont on peut comprendre l'exaspération face aux « leçons » de ces Français qui sont plus « conseilleurs » que « payeurs » et qui sombraient, avant la « Crise », dans un hypercapitalisme indigne de « l'économie sociale de marché » qui fondait l'union européenne ?
A Colombey, la Chancelière est restée ferme dans son opposition au « fond Paulson européen ». Elle a raison. Ou alors, il faut dans le même temps décréter que l'Europe politique existe vraiment...ce qui ne se décrète évidemment pas.
En revanche, elle est favorable à une « boîte à outils » commune et à des actions nationales coordonnées. au nveau européen Là encore, elle a raison. Ne serait-ce que pour éviter ce que tentent les Britanniques et ce qu'ont décidé unilatéralement les Irlandais :un dumping financier et bacaire qui s'ajouterait au dumpings déjà inadmisibles sur les plans fiscaux et sociaux. Du coup, la « solution anglaise » devient une quasi-obligation ...sous peine de pénaliser les banques continentales au bénéfice de la City.
Attendons la réunion de l'Euroland de demain à l'Elysée. Une réunion d'urgence qui s'imposait depuis trois semaines, au moins et qui aurait dû si la présidence française, de l'aveu même de Mme Lagerde, n'avait pas été surprise par l'ampleur de la « Crise » et si la Commission « néo-conservatrice » de Bruxelles avait eu au moins le bon sens de redécouvrir ce qu'est sa mission première....