A force d’entendre parler de la nouvelle émission politique de la RTBF, j’en étais presque à regretter l’absence de télévision chez moi. Malgré mon manque d’enthousiasme face aux émissions politiques (et à la politique de manière générale), j’admet qu’une nouvelle émission-concept, dont l’épisode pilote mettait en avant Bart De Wever, président de la N-VA, attissait grandement ma curiosité.
Et, ô joie, la RTBF pousse le filon “web” jusqu’au bout : l’émission est disponible en streaming, directement sur sa page d’accueil. J’ai donc profité d’un moment de temps libre pour satisfaire ma curiosité et j’ai regardé cette émission avec, je l’avoue, une certaine appréhension face à cet homme politique souvent décrié par la presse francophone.
La surprise (bonne, comme mauvaise) fut totale.
D’une part, j’ai été assez déçu par les prestations du présentateur et des trois journalistes qui l’accompagnent. Le fait de placer un homme face à quatres professionnels, sans compter les interventions externes (SMS, e-mail, etc.), ça laisse un arrière-goût amer de combat déloyal. Mais passons. Là où le travail journalistique m’a vraiment déçu, c’est principalement dans les nombreuses tentatives de déstabilisations dont à été victime Bart De Wever : sa photo “en compagnie” de Jean-Marie Lepen, des morceaux de phrases, tantôt sorties de leurs contextes, tantôt ressorties de vieilles archives, et enfin dans la façon de jouer avec les mots avec un homme, qui, soulignons-le, à tenu une émission entière dans une langue qui n’est pas la sienne.
La deuxième surprise vient du côté de l’invité, et cette fois est plutôt positive. Je pense que cette émission, même si elle m’a passablement déçu, a permit à la communauté francophone de découvrir qui était réellement Bart De Wever, abstraction faite de ce qu’en disent les médias wallons. Il est aussi à souligner que, même sur la scélette, Bart De Wever n’a pas sourcillé ni ne s’est énervé, même quand les questions était passablement ridicules.
Finalement, je regarderais volontier la prochaine émission, juste pour voir si le comportement des journalistes était dirigé contre l’homme, ou s’il auront le même face à n’importe quel homme politique.
Au fait, quelqu’un sait qui est le prochain?