par Arion
Ensuite, un peu de vengeance, le vrai sentiment noble, que deux mille ans de christianisme ne sont pas parvenus à étouffer. On prend tous les traders et affiliés, toutes les petites vipères tombées dans notre soupe en direct de ces jeux vidéo où vous gagnez cinq vies en déglinguant dix mecs. On rouvre Cayenne, c’est pas le Diable, et on te les remet à casser du pavé, ça peut toujours servir et ça occupe sainement. Si vous redoutez les hauts cris de la Cour européenne des droits de l’homme, on peut choisir plus présentable : par exemple, l’Hexagone a des milliers de kilomètres de berges embroussaillées. Allez hop ! au sécateur ! ils en ont coupé d’autres. Ce qui compte, c’est de redonner à ces types la perception de la matière, de la résistance du minéral, du végétal et de l’animal ailleurs que sur écran ou sur les plages de Malibu.
Enfin, quand on aura tout nationalisé, en 2012, ou bien avant, peut-être après-demain à la faveur d’un coup de torchon sur toute cette ordure, on met l’union de la gauche aux affaires. D’abord faut que ça saigne, ensuite faut que ça jouisse. Besancenot au Partage, Buffet à la Pensée, Lang à la Parole, Aubry aux Vingt-cinq heures, Royal à la Fraternité, Montebourg à l’Amour, Vals à la Danse, Delanoé à la Nuit folle.
L’homme ne vit pas que de pain. Le vrai déficit, croyez-moi, ce n’est pas celui du budget, c’est celui du rêve.
Arion
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