Des troubles du sommeil ne furent étudiés qu’à partir des années 80 alors que Walt Disney les avaient décrits dans le détail 30 ans plus tôt, dans plusieurs de ses dessins animés.
Officiant à l’Hospital Clinic de Barcelone, le neurologue espagnol Álex Iranzo le démontre dans une étude à paraître prochainement dans la revue spécialisée Sleep Medicine. Iranzo a tout d’abord été frappé par le fait que des personnages de «La belle et le clochard» et «Cendrillon» se débattaient durant leur sommeil de la même manière que certains de ses patients: en effet, le chien Bruno de «Cendrillon» agite ses membres rapidement lorsqu’il rêve qu’il pourchasse un chat.
Ces coïncidences ont alors poussé le médecin à analyser 46 classiques et plus de 500 courts-métrages de Walt Disney. Le neurologue fut alors impressionné par l’exactitude de la description des auteurs des dessins animés, lesquels illustraient ces maux - provenant d’une dysfonction cérébrale empêchant 2% des personnes âgées de jouir d’un sommeil tranquille durant la phase REM - dans le but de faire rire le public, alors que ceux-ci sont considérés aujourd’hui comme une pathologie.
Au cours de ses analyses, Iranzo a également constaté que les troubles du sommeil étaient récurrentes dans l’oeuvre de Walt Disney: il arrive en effet que Donald souffre d’insomnie, qu’un des 7 nains doive faire face à des convulsions durant la nuit et à des phases de somnolence durant le jour, que Pluto traverse des phases au cours desquelles il est somnambule et que Mickey soit victime de cauchemars.