Pourtant, l'ex-municipalité dirigée par Sarko affiche une proportion d'HLM bien inférieure au seuil fixé par la loi SRU : 3,8 %, contre 20 %. Dans ces conditions, selon la préfecture des Hauts-de-Seine elle-même, le montant de l'amende aurait dû s'élever à un peu plus de 2,7 millions d'euros.
Interrogée par "Le Canard", l'administration reconnaît avoir effectué une ristourne de 2,6 millions d'euros parce que le nouveau maire "fait preuve de façon constante d'une politique volontariste en matière de production de logement social, adaptée au contexte difficile de son territoire".
L'ardente négociation est intervenue le 11 septembre dernier. Etonnamment, il a suffi à Jean-Christophe Fromantin, qui a succédé à Sarko, de promettre de faire un effort pour être entendu. L'administration justifie la remise de peine par une "simple application des consignes". Lesquelles et d'où viennent-elles ? Pas du ministère du Logement, semble-t-il. En effet, l'entourage de Christine Boutin indique à son tour au "Canard" que "rien n'est prévu dans la loi pour conduire une négociation" entre l'Etat et les communes fautives. Et plus précisément : "La commune peut faire appel de l'amende à laquelle elle est soumise, mais elle doit d'abord l'acquitter." Bref, "tolérance zéro" pour les fauteurs de troubles urbains sauf dans les villes dont Sarko a été le maire !
(Source Le Canard Enchaîné)