La pensée magique et le libéralisme. Les dimanches de la philosophie. Séance 18.

Le capitalisme peut prendre de multiples formes en fonctions des moyens dont il dispose et du cadre législatif dans lequel il s’insère. Or, depuis une vingtaine d’années, sous la férule des États-Unis, la mondialisation s’est faite selon les préceptes de l’idéologie libérale. Cette idéologie est née en Angleterre au XVIIIe siècle sous l’impulsion d’Adam Smith, considéré comme le père fondateur des sciences économiques. Au siècle suivant, cette pensée est reprise par Jeremy Bentham, un des fondateurs de l’utilitarisme. Au XXe siècle, le libéralisme se diffuse encore sous la plume du philosophe et économiste autrichien Friedrich Hayek.

L’idéologie libérale repose sur la conviction que le marché agit naturellement dans le sens de l’intérêt général. Les libéraux prônent ainsi une totale liberté économique et le retrait de l’état. Le libéralisme est généralement opposé aux idéologies de gauche, présentées comme utopique, alors que lui seul serait attaché à la réalité. En étudiant la question avec un peu de recul, il existe clairement une utopie libérale, une pensée magique derrière la main invisible qui régule le système économique. Or, le FMI, la Banque Mondiale, l’OMC et les grandes puissances économiques se sont fiées aveuglément à cette idéologie, présentée comme la seule évolution logique du système économique. Depuis quinze ans, ils ont plongé des pays entier dans la ruine en appliquant ces théories dogmatiques sans se préoccuper des conséquences sociales. et humaines. Ce rappel à la réalité ferait presque plaisir à voir, les les conséquences n’en étaient pas supportées par les citoyens qui ont supporter plus ou mojns durement les dérives du système. C’est ici que l’on touche la beauté du dispositifs. Quand les choses vont bien, les bénéfices sont privatisés (dans la poche de quelques privilégiées) par contre, quand le système explose, on collectivise les pertes et tout le monde met la main à la poche… J’en aurais presque la nausée, mais je préfère en rire.

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