COMICS Corner :
DC OMNIBUS : LA MORT DE SUPERMAN
SUPERMAN est, par définition, quasiment invincible. On voit mal ce qui pourrait nuire à l’homme d’acier, au point de leur faire passer de vie à
trépas, mis à part cette bonne vieille kryptonite, ce métal venu de sa planète natale, qui le prive de ses pouvoirs. Et encore, on lui en a mis si souvent sous le nez, et ce n’est pas pour autant
qu’il en est mort ! Jusqu’au jour où surgit de nulle part un adversaire redoutable, une force de la nature, innarretable, toute puissante. Doomsday, c'est-à-dire le « jour fatal »,
le patronyme est un programme en soi. Tout ce et ceux qui se mettent en travers de son chemin sont tout simplement pulvérisés, et le monstre fait route vers Métropolis, inexorablement. Clark Kent
a de quoi se faire du souci, car cette foi il a trouvé un ennemi qui le surclasse pour ce qui est de la force brute et de la rage. D’où vient-il, qui est-il, autant de questions qui restent sans
réponses. La seule évidence, c’est que le clash sera titanesque, et que pour en sortir vainqueur, Superman va devoir se surpasser, voire…y rester !
Au cours de l’affrontement final, notre super héros finit donc par trouver la mort. Un sacrifice
nécessaire, la seule chose à faire pour enrayer le mal. Les funérailles sont émouvantes, dramatiques, l’univers DC salue le fils de krypton, le plus grand de tous, tombé au front. Tout ceci
n’occupe en fait qu’un premier tiers de ce gargantuesque « Omnibus », puisque dans les semaines qui suivirent, Dc proposa de suivre « Un monde sans Superman », et d’enchaîner
assez vite avec « Le retour de Superman ». Sup’ ne resta pas décédé très longtemps, on ne tue pas la poule aux œufs d’or, et on trouve toujours de bonnes grosses ficelles scénaristiques
pour justifier une énième résurrection. Surtout quand on accompagne celle-ci d’une profusion de « remplaçants », de nouveaux Supermen, qui laissent planer le doute dans l’esprit des
lecteurs : Qui est donc le vrai ? Coté scénario, ça part un peu dans tous les sens et c’est un peu lourd, parfois, disons forcé. Trop d’artistes se succèdent aux crayons pour que le
tout soit vraiment homogène, avec une note artistique globale assez correcte, hormis l’exécrable Bogdanove. Le prix de cet Omnibus est à la hauteur de l’événement, et place ce volume géant hors
de portée de certaines bourses. Les lecteurs en VO savent eux qu’il est possible de se procurer l’ensemble sur amazon pour une quinzaine d’euros port inclus ! Ceux qui n’ont encore jamais
rien lu de cette saga pourront toutefois passer de bonnes heures de lecture, s’ils n’ont pas d’allergie particulière aux histoires classiques de baston superhéroïque de chez DC. Absolument pas
pour public très exigeant, assurément recommandable pour les amateurs de comics mainstream. Le tout étant juste de savoir ce qu’on achète, et pourquoi. (6,5/10)
Il est mort Superman? Oui, mais ça va mieux depuis.