Je ne sais pas où ça aboutira, mais bon : Forgeard est enfin mis en examen, et on peut espérer que les 16 autres dirigeants d'EADS le seront aussi. La justice prend son temps. Parce qu'enfin : comment croire que les patrons d'un groupe industriel ne savent pas ce qui se passe dans leur entreprise, sur le projet le plus important ?
Ma première thèse d'étudiant, en 1984, portait sur les délits d'initiés. Mon opinion sur le sujet n'a pas changé : un marché financier fonctionne autour de valeur de l'information. Agir pour son propre intérêt sur la base d'informations privilégiées qu'on devrait garder pour ses actionnaires c'est abuser les autres investisseurs, c'est voler lesdits actionnaires, c'est abimer la réputation de son entreprise, c'est affaiblir ses employés. Bref, Forgeard n'a que ce qu'il mérite. Enfin (bien sur), s'il se confirme que le 9 mars 2006 il a bien vendu un paquet d'action EADS alors qu'il avait appris le 1er mars 2006 les retards de productions pas encore annoncés au public...