Il était une fois une jeune femme, Nicole, qui eut une promotion dans son travail. Ca commença à jaser…
“Elle a eu le poste parce qu’elle est mignonne. Elle a dû taper dans l’oeil d’un chef.” “Avec le peu d’expérience qu’elle a elle ne mérite vraiment pas ce poste.” “Savez-vous ce qu’elle a fait un jour? - Elle s’est trompée…” etc.
Nicole rend visite à son père le week-end dernier. Il est antiquaire.
Elle lui raconte son stress, les moqueries quotidiennes et ses interrogations après toutes ces attaques sournoises. “- Mais pourquoi te laisses-tu atteindre par tes collègues ?
- Ils connaissent bien le travail, ont plus d’ancienneté que moi…
- Ecoute ma chérie, j’ai un service à te demander, et cela va te changer un peu les idées. Pourrais-tu aller au marché demain matin vendre cette théière en faïence? Je viens de la récupérer dans une vente et j’aimerais m’en débarrasser. Mets-la à 90 euros minimum s’il te plaît.
- 90 euros, ce n’est pas excessif, comme prix ?
- Ecoute, compte-tenu du prix que je l’ai payée, il me faut cela. Ca te fera un petit exercice de vente.”
Le lendemain Nicole passe sa matinée à essayer de placer la théière, rien à faire. Quelques personnes s’y intéressent, mais aucune ne se décide.
Quand elle raconte cela à son père, il lui dit: “Maintenant prend cette théière et viste 5 de mes confrères, mais cette fois-ci, tu leur demandes seulement ce qu’ils seraient prêts à payer et tu ne la vends pas.”
Aussitôt dit aussitôt fait. Le premier lui propose 400 euros, d’autres plus et l’un va même jusqu’à 800 euros!!!
Nicole n’en revient pas. Son père lui demande :
“- Pourquoi n’arrivais-tu pas à la vendre 90 euros ce matin ?”
- Parce que je me suis adressé à des gens qui ne connaissaient pas la marque “Staffordshire”. Ils ignoraient sa vraie valeur.
- Et pourquoi mes confrères t’ont proposé autant?
- Parce que se sont des professionnels. Ils ont tout de suite vu que cette théière datait de 1760. Elle a donc une grande valeur.
- Bien maintenant pense à tes collègues. Pourquoi leur confies-tu le droit de juger ta propre valeur ? Sont-ils des experts ?
- Non !
- Vois-tu ma chérie, ne laisse jamais les jugements de ceux ceux qui ne sont pas des experts t’atteindre.
Ecoute seulement les jugements de professionnels ou d’experts en nature humaine.
Et tu verras que ta valeur est bien plus grande que tu ne l’imagines.”