Je viens d’apprendre via un tweet de Natacha que Seesmic se séparait de plus de la moitié de ses effectifs à savoir 7 personnes sur 13. Les raisons évoquées par Loic sont à priori la récession qui semble vouloir durer aux USA.
Tout d’abord et comme l’écrit si justement Gilles Klein , nous pensons à ces 7 personnes que nous ne connaissons probablement pas ou peu. Ils ont participé à une belle aventure d’être à la création d’un site comme Seesmic.
Cette nouvelle de ce licenciement que l’on qualifiera de massif m’a rappelé un souvenir qui m’est venu en lisant puis écoutant Loic. C’était en 2001 et j’étais depuis quelques semaines dans une web agency florissante. Elle avait toutes les spécificités de la “Nouvelle Economie” (sauna et open bar le vendredi compris). J’étais le 180ème employé environ et tout fonctionnait à merveille les contrats rentraient sans trop d’efforts.
Lors d’un déjeuner avec le directeur financier en revenant il me dit dans une conversation à propos du marché qui continuait je le rappelle donc à être favorable à notre agence : “à la place du boss je ne t’aurai pas embaucher !”, après quelques secondes de silence il rajouta : “on aurait du faire un plan social pour 40/50 personnes plutôt”.
En deux phrases j’avais vu qu’il pensait que nous étions déjà au début de la fin et qu’il aurait fallu prendre les décisions en étant en haut de la courbe. L’avenir lui donna malheureusement raison car 14 mois plus tard l’agence devait arrêter son activité.
Avec cette nouvelle on pourrait faire un parallèle rapide et dire que ça y est notre secteur va être touché de la même façon qu’au début des années 2000. Mais je maintiens ce que j’évoquais il y a quelques jours : notre économie digitale est mûre pour affronter cette récession. D’une part les décisions sont prises bien en amont, Seesmic a levé de l’argent et aurait pu sans soucis se payer les 7 personnes, maintenant licénciées, mais le fait que le business model ne soit pas encore tout à fait stable et n’a pas encore trouvé sa clientèle font peser des interrogations supplémentaires qui rendent inéluctables cette décision difficile.
D’autre part et je le vois tous les jours, au gré des différentes sollicitations commerciales, demandes de briefs ou appels d’offre qui arrivent, que le marché ne s’arrétera pas comme il y a 5/6 ans. Les annonceurs, les agences et les institutions ont réussi à mon sens à créer une dynamique suffisante pour que tout le monde soit servi et de la meilleures des façons.
Avec ces temps de crise générale les créations et initiatives seront nombreuses il y aura probablement de la casse mais aussi quelques belles réussites. Le tout en restant dans une certaine maîtrise.
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