a) dérivés de crédit Avec la conjoncture immobilière qui continue de se dégrader, le krach des obligations à risque continue, et concerne à la fois les junk bonds et les obligations intermédiaires. Quelques graphiques pour comprendre : Indice des fonds obligataires BBB- Indices des fonds obligataires A Indices et graphiques que vous pouvez suivre quotidiennement sur le site markit.com b) immobilier Les chiffres de juin sont parus et ils ne sont pas bons avec une baisse des permis de construire de 7,5% par rapport à mai (données ajustées des variations saisonnières) et de 25% par rapport à juin 2006. Les saisies immobilières sont en léger repli en juin par rapport à mai, mais restent 86% au dessus de leur niveau de juin 2006. Source : realtytrac / washington post Un nouveau pic de saisies est attendu pour la fin 2007, associé à une vague de « réajustements » de mensualités sur des prêts hypothécaires « exotiques », dont la période initiale de « faibles mensualités » initiale arrive à échéance. article de realty times. Les stocks de maisons à vendre ont encore augmenté en mai à 8,9 mois, et les données de juin seront disponibles le 25 juillet. Enfin l’indice de confiance du NAHB a également poursuivi son déclin à 24 pts, au plus bas depuis 1991. Vous pourrez consulter le graphique correspondant ici : http://www.nahb.org/fileUpload_details.aspx?contentID=57939
Ces éléments (permis de construire en baisse, stocks en hausse, saisies restant à un niveau très élevé) montrent que la récession dans le secteur immobilier n'en est qu'à ses débuts. c) consommation / économie générale. Pour le moment les déboires du secteur immobilier ne semblent pas entamer la confiance des consommateurs et des investisseurs, même si les ventes au détail donnent quelques signes de faiblesse (-2,9% pour le secteur automobile).
Les consommateurs ont continué plus que jamais à taper dans leur épargne et à emprunter en mai (les dépenses ayant dépassé les revenus de 139 millards de $ en rythme annualisé (données du BEA).
Coté marché et investisseurs, rien ne semble entamer pour le moment l’optimisme, seuls 6% des investisseurs croyant en la possibilité d’une récession selon cette enquête (les tenants de la déflation dont je suis étant encore plus rares !), et la chute des permis de construire et les déboires sur les dérivés de crédit et obligations à risque n’ont découragé pratiquement personne, signe que les liquidités restent abondantes. On notera que comme d’habitude depuis quelques années, les marchés restent assez bien corrélés : actions, pétrole, marchés étrangers, euro, or et métaux…tout monte ensemble.
Quand le retournement interviendra (probablement cet automne), il en sera de même, tout baissera ensemble aussi…avis à ceux qui pensent trouver un refuge dans l’or, les matières premières et le pétrole !