Avant de réattaquer la suite de la rentrée littéraire, je me suis octroyée une petite pause, histoire de lire dans ma langue maternelle un roman étranger dont mes collègues au journal et mes amis bloggeurs m’ont tellement parlé que je ne pouvais pas résister plus longtemps. De surcroît, ce roman a été couronné du Grand Prix des Lectrices du ELLE et j’ai même vu l’auteur en vrai à ce moment là, mais je ne l’avais donc pas encore lue.
Je suis encore sous le choc de ce livre. Mo Hayder a l’air d’un ange, regardez donc sa photo, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Pourtant, à travers cet épais roman d’une puissance dérangeante, elle exhume à la fois un passé terriblement sombre –le massacre de la ville de Nanking en 1937—tout en imaginant une histoire contemporaine dans un Tokyo inédit qui fait frémir. Dès les premières lignes, on est happé, l’ambiance, l’écriture, tout y est. Une héroïne fragile au passé obscur, une épouvantable infirmière, un massacre atroce et méconnu, une maison étrange sur les hauteurs de la ville, et surtout, un horrible secret qui ressurgit. Cela faisait longtemps que je ne n’avais pas lu un roman aussi fort et aussi perturbant. On le referme la gorge nouée, à la limite du malaise. Chers amis du Figuier, avez-vous lu autre chose de Mo Hayder ? Merci de me donner vite vos avis. Je retourne à nos amis de la rentrée : Adam, Boulouque, Pingeot, Wajsbrot, etc…
L'avis de Solenn
L'avis de deux soeurs bloggeuses
Le site de Mo Hayder