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We're Becoming Islands One by One, The Sleeping Years

Publié le 10 octobre 2008 par Mickymaxxi

We're Becoming Islands One by One, The Sleeping Years

Il était attendu, ce premier album de Dale Grudle, après 3 EPs qui avaient rencontré un franc succès. Echappé des Catchers, l'artiste a pu poser sa voix cristalline sur ces nouvelles compositions, tout en douceur et en mélancolie, mais absolument renversantes. Oui, j'ai balancé l'avis final dès le début : dommage pour ceux qui n'aiment pas savoir la fin dès le début. Ce disque devrait être connu de tous, tellement il est émouvant, alors je pense à ceux qui ne voudraient pas lire cette chronique en entier...

C'est du folk, tout simplement. Résumé comme ça, c'est un peu abrupt, alors on peut rajouter des adjectifs : c'est léger, délicat, soyeux, touchant. Dale Grudle est au chant et à la guitare, mais aussi au piano et tout ce que Michelle So (violoncelle principalement) et Tom Page (batterie / percussions) ne font pas.

Le disque s'ouvre avec "Setting Fire to Sleepy Towns", qui permet de rentrer directement en contact avec la voix de Dale Grudle, pas forcément très assurée mais qui donne justement aux titres cet aspect fragile et romantique. Puis "The Lockkeeper's Cottage" commence à laisser entrer la lumière sur le disque, par une simple guitare acoustique et une mélodie peut-être classique, mais terriblement touchante et interprétée avec une grâce et une conviction renversantes. "The Shape of Things to Come" cotinue l'entreprise de séduction, et au fil de l'écoute, on se sent à l'aise dans ce disque longuement mûri chez son auteur.

Dans une veine plus pop-folk, le songwriter est aussi capable d'écrire de magnifiques titres, comme "Islands", tout en langueur jusqu'à l'arrivée de la batterie, chaude et tout en toucher. "You and Me Against the World" évoque une relation à deux, avec un romantisme échevelé et réservé à la fois, avec un sens de la mélodie parfait, mais qui garde toujours cette petite retenue qui donne son immense charme au disque. Très souvent, c'est justement cette mélancolie qui domine dans les chansons. "Dressed for Rain" en est lillustration parfaite. A fleur de peau, la chanson est parcourue avec délicatesse par la voix, et cette guitare tout juste effleurée, jusqu'à ce que le violoncelle irrigue le titre et fasse monter l'émotion qui culmine avec les choeurs de la fin et le piano.

A la fois intime et intense, c'est avec des titres comme celui-ci qu'on en vient à souhaiter que The Sleeping Years connaisse le succès, mais il est parfois des choses trop précieuses pour qu'elles soient parfaitement comprises ou aimées....Peu importe : "We're Becoming Islands One by One" est un grand disque qui n'arrive pas à cacher sa brillance derrière la retenue de son auteur.

Tracklist :
Setting Fire to Sleepy Towns / The Lockkeeper's Cottage / You and Me Against the World / The Shape of Things to Come / Macosquin, Coleraine / Broken Homes / Clocks and Clones / Human Blues / Dressed for Rain / Islands

Le MySpace de The Sleeping Years

La chronique sur POPnews


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