Ho Chi Minh City, October 10, 2008
La machine à remonter le temps boursier
La vie était-elle un enfer en Belgique en Octobre 2003?
Et aux USA en Avril 2002, était-ce l'apocalypse?
Que non, le niveau du BEL 20 auquel nous sommes revenu aujourd'hui suite au "crash" est celui d'Octobre 2003 et le DJ lui nous ramène un peu plus loin à ses niveaux d'avril 2002.
Cette machine à remonter le temps boursier est d'une grande logique, on pourrait même dire que la "main invisible du marché" nous lance ce très sérieux rappel à l'ordre suite à trop d'années d'excès non régulés en tout genre.
La richesse batie par une utilisation excessive d'instruments dérivés de plus en plus sophistiqués a construit une richesse virtuelle qui ne reposait que de très loin sur une véritable création de valeur ajoutée.
Cette richesse vaporeuse, montée assez vite au dessus de la barre des milliers de milliard, vient subitement de disparaitre car elle n'a en fait jamais vraiment existé. C'était une richesse virtuelle basée sur l'hypothèse qu'un marché particulier, celui de l'immobilier, pouvait monter jusqu'au ciel et générer ainsi une fortune automatique, sans travail, sans prise de risque, sans utilisation d'un outil de production.
La bulle vient d'éclater, ce n'est ni la première, ni la dernière.
Aujourd'hui, nous en sommes à un retour 5 ans en arrière, gageons que la machine risque d'aller plus loin et de nous ramener à des niveaux d'indices boursiers que nous connaissions 10 ou 15 ans auparavant.
Et alors? L'activité économique d'il y a 10 ou 15 ans n'était pas catastrophique (on peut cette fois-ci refaire le même trajet en évitant les junk bonds SVP....).
Crise de confiance
Le plus gros risque de cette terrible crise de confiance, c'est bien sur d'avoir des gouvernants incompétents, l'exemple belge est assez flagrant, qui, par manque d'analyse, cèdent à la panique et aggravent la situation par leurs actions.
Un autre problème grave est le désordre européen, pas de nature à restaurer la confiance de marchés dont la caractéristique du jour est une panique aussi panurgique qu'irrationelle.
Heureusement, les gouverneurs des banques centrales du monde entier ne perdent pas leurs nerfs et donnent l'exemple même du sang froid.
Il est à espérer que le sang froid l'emporte sur la panique.
Les conditions sont en effet réunies en divers endroits d'Europe pour un retour en force des populismes les plus débectants, préalable inquiétant à des retours de manivelle extrémistes politiques et autres.....