L’an dernier, nous avions publié un texte sur l’état des lieux chez les Dolphins de Miami. Les choses n’allaient pas bien du tout avec le nouveau coach Cam Cameron et l’avenir semblait sombre au plus haut point pour l’équipe floridienne. L’arrivée de Bill Parcells, Jeff Ireland et d’un autre coach recrue, Tony Sparano ont changé plusieurs choses chez les Fins mais tout le monde était d’avis que le Miami en avait pour plusieurs autres saisons avant d’être compétitif. Et soudainement, après un début de saison laborieux, la victoire de 38-13 contre les Patriots a fait ouvrir les yeux à quelques personnes...Nous disons quelques personnes parce qu’un certain consensus semblait s’établir à l’effet que le wildcat offense utilisé abondamment contre les Pats était responsable de la victoire et que les équipes allaient s’adapter rapidement pour reconfiner les Dolphins dans la médiocrité. Ils ont refait le coup contre les Chargers, mais cette fois-ci, ce ne sont pas les gimmick plays de Ronnie Brown qui ont été responsables de la victoire mais bien la défensive du Miami. Nous trouvions donc que c’était le temps d’y regarder de plus près pour voir si les Dolphins ne seraient pas finalement voués à être l’équipe cendrillon de la NFL cette saison. Allons-y voir...
En attaque
Évidemment, on ne peut passer sous silence la saison que connaît Ronnie Brown. 11 mois après sa blessure contre les Pats l’an dernier, Brown semble déjà être redevenu le RB qu’il était l’an dernier avant de tomber au combat. Les deux premiers matches ont été difficiles (48 verges au total) mais Brown a littéralement explosé lors de la semaine 3 contre les Pats : 113 verges en 17 courses, 5 touchés (dont 1 par la passe). Évidemment, la surprise du wildcat offense y a été pour beaucoup contrairement à la semaine dernière (49 verges sur 11 jeux dont quelques uns à Ricky Williams), ce qui n’a pas empêché Brown d’amasser 125 verges au sol en 24 courses.
Du côté droit, on retrouve Vernon Carey et Ike Ndukwe. Carey, premier choix des Dolphins en 2004, connaît un excellent début de saison. Lui qui était LT l’an dernier, est retourné du côté droit avec l’arrivée de Jake Long. Ndukwe était destiné à être sur le practice squad avant que ne survienne la blessure au partant Donald Thomas (qui est fini pour la saison). Après un premier match difficile, Ndukwe se révèle être très efficace depuis 2 matches. Le centre Samson Satele, 2ième choix en 2007, joue déjà à la hauteur des espérances placées en lui. On parle donc d’une ligne très jeune qui pourra « grandir » ensemble pendant les prochaines saisons. Ça sent bon de ce côté.
L’arrivée de Chad Pennington a instantanément donnée une stabilité à l’offensive des Dolphins. Considérant le faiblesse des receveurs des Fins, Pennington est le quart parfait pour ce type d’attaque basée sur le jeu au sol avec quelques courtes passes au bon moment. Tout le monde sait que Pennington n’a plus de bras mais pour ce qui est du pourcentage d’efficacité et du game managing, il reste un des meilleurs de sa profession. Tant que le jeu au sol fonctionnera, Pennington n’aura pas à compter sur ses receveurs, ce qui est une excellente chose.
Greg Camarillo et Anthony Fasano semblent être ceux du groupe qui se démarquent. Sans dire que Camarillo est devenu un go-to-guy, il est quand même relativement fiable. Il a connu des matches de 37, 49. 60 et 68 verges en plus de marquer un touché. Fasano, un deuxième choix des Cowboys en 2006, a aussi bien fait jusqu’à présent avec ses 14 catches, 197 verges et 2 touchés. Fasano excelle aussi comme bloqueur sur le jeu au sol. Âgé de 24 ans seulement, il pourrait être là longtemps lui-aussi. Le reste des receveurs est assez ordinaire avec les Derek Hagan, Devone Bess, Earnest Wilford et Ted Ginn jr. Ginn a démontré quelques signes de vie depuis le début de la saison mais considérant que c’est un premier choix, on est loin du compte. Il n’est même plus utilisé sur les retours de bottés.
En défense
C’est à ce chapitre que les Dolphins montre la plus grande amélioration cette saison. Après la perte de Zack Thomas et Jason Taylor, tout le monde pensait que la défensive allait s’écrouler. Jusqu’à présent, les Fins sont 7ième dans la NFL pour les points accordés, 7ième pour les verges totales accordées, 15ième contre la passe et 7ième contre la course et 9ième pour les sacks.
Bill Parcells sait très bien qu’une bonne défensive commence par la ligne et il a immédiatement commencé à bâtir ladite ligne lors du dernier repêchage et ça donne déjà des fruits. Phillip Merling et Kandall Lanford connaissent un excellent début de saison. Lanford (10 plaqués et 2 sacks) est déjà dans la course pour la recrue défensive de l’année. Vonnie Holliday et le NT Jason Ferguson (arrivé de Dallas) assurent la stabilité de la ligne grâce à leur maturité.
La secondaire profite d’un excellent début de saison de Joey Porter. Lui qui a signé un ronflant contrat avec Miami a connu une première saison particulièrement difficile l’an dernier. Mais jusqu’à présent, il fait sa grand yeule mais fournit des résultats avec ses 6 sacks, ce qui est déjà supérieur à sa production totale de l’an dernier. Le reste de la ligne inclus Channing Crowder (25 plaqués) et Math Roth (16 plaqués, 2 sacks).
La tertiaire des Dolphins a connu sa part de difficultés lors des deux premiers matches mais c’est bien replacée, particulièrement depuis que Yeremiah Bell a rehaussé son jeu de plusieurs crans.
Tout ça pour dire quoi ? Que contrairement à ce qu’on peut lire un peu partout sur la planète NFL, les Dolphins sont peut-être beaucoup plus près de la respectabilité qu’on le pense. Les deux victoires jusqu’à présent ne sont pas due à la surprise qu’à causé le wildcat offense mais plutôt par le travail effectué par Bill Parcells et Jeff Ireland. Il y a loin de la coupe aux lèvres mais avec un calendrier qui inclus des matches contre Houston, Seattle, Oakland, St-Louis, San Francisco, Kansas City et les Jets à la semaine 17, une fiche de .500 ou même mieux n’est plus exclus du tout. Qui aurait pu dire ça pendant le camp d’entraînement.