Il est des rencontres qui « tombent » bien en des lieux qui sont a priori propices à des remises en causes et à des résolutions salutaires. Surtout quand les circonstances exigent des réflexes d'Hommes et de Femmes d'Etat et non des réactions politiciennes et égotistes.
Nicolas Sarkozy qui a une tendance forte à négliger l'actualité des idées gaulliennes en matière de diplomatie et d'économie et qui a trop pratiqué une politique faite pour la Corbeille (sinon à la corbeille) rencontre Angela Merkel qui, elle, en dépit de ses origines, sait inscrire son action (européenne notamment) dans le sillage d'Adenauer et dans une philosophie politique bien étrangère à ce « bling-bling » du fric-roi qui fait « crac-crac » et provoque de vrais Krachs.
Demain, samedi, à Colombey-les-Deux-Églises, le Président et la Chancelière inaugureront le Mémorial Charles-de-Gaulle et auront une rencontre franco-allemande dans le contexte complexe et périlleux que l'on connaît.... Ce double événement s'inscrit dans la célébration du 50e anniversaire de la rencontre à Colombey-les-Deux-Églises entre le Chancelier Konrad Adenauer et le Général De Gaulle. Une rencontre qui a scellé ce qui demeure la colonne vertébrale et le moteur de la construction européenne, n'en déplaise à ceux qui oublient que le Danube prend naissance en Forêt Noire et que le tunnel sous la Manche n'a rien changé à l'insularité anglaise. Et à la volonté britannique de diluer et non de renforcer l'Union européenne.