NEW YORK, 9 oct 2008 (AFP). Les prix du pétrole étaient quasiment stables mercredi à l’ouverture des échanges à New York, après leur chute des derniers jours liée aux craintes sur la demande, qui poussent l’Opep à envisager une réunion extraordinaire.
Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en novembre s’échangeait à 88,66 dollars, en baisse de 29 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.
“Les volumes sont un peu plus faibles que d’habitude. Le marché reste évidemment très inquiet de la baisse de la demande mondiale de pétrole, et cela a poussé à la baisse les prix”, a rappelé Phil Flynn, d’Alaron Trading.
“On voit des acheteurs revenir sur le marché, car la Bourse semble répondre positivement à la baisse coordonnée des taux des banques centrales mercredi”, a estimé Phil Flynn. “Si le marché des actions se reprend, il y a des espoirs que la demande se reprenne également”, a expliqué l’analyste.
Environ trente minutes avant l’ouverture, les contrats à terme sur les principaux indices de la Bourse de New York pointaient vers des échanges en nette hausse.
Les investisseurs sur le marché de l’énergie garderont également un oeil sur l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Selon l’agence officielle algérienne APS, le cartel envisage de tenir une réunion extraordinaire le 18 novembre à Vienne, un mois avant sa réunion prévue le 17 décembre à Oran (Algérie).
La Libye et le Qatar se sont déjà déclarés favorables à la tenue d’une réunion d’urgence, la Libye allant jusqu’à réclamer une baisse concertée de la production avant même une réunion.
“L’Opep essaie d’insuffler sur le marché l’idée d’une baisse de production”, a souligné Phil Flynn, estimant que le cartel pourrait ainsi jouer un jeu dangereux. En “relevant les prix du pétrole, l’Opep pourrait prolonger les difficultés rencontrées par les économies dans le monde”, a-t-il jugé.