Par contre ça bouge pour Marc Antoine, repérez le titre en haut de la page et vous aurez compris. Enfin presque compris car on s’amuse sur ce thème en nous menant en bateau. On pense tous au mariage d’Antoine et de Attia et au final, Antoine prend pour épouse Octavia. Vous imaginez un mariage d’amour ? Quelle horreur. Un mariage d’alliance politique est tellement plus acceptable même si cela ne fait pas beaucoup d’heureux. Agrippa et Attia chacun à un bout de la pièce ruminent leur déception et Mecène prend petit à petit de l’importance car il connaît les secrets d’un peu tout le monde dans la haute société romaine. Brutus mort, Servilia n’a plus rien à perdre et vient finir sa vie devant la porte de son ennemie de toujours. “ Attia des Juli je demande la justice ” répète t’elle au moins un bon millier de fois avant de maudire Attia et de se suicider devant les yeux choqués de cette dernière. Le plus drôle est de voir la fidèle esclave de Servilia retirer le poignard du cadavre de sa maîtresse pour elle aussi se donner la mort. C’est à la fois cru, sordide et incroyablement puissant comme scène. Cette fois, il n’y a plus vraiment d’ennemi à l’horizon mais vu les nouvelles alliances tordues scellées par Octave, il ne faudra pas longtemps pour que tout ce petit monde se bouffe l’un l’autre. Et au final, je suis très triste pour Attia car la malédiction de Servilia s’accomplit et elle se retrouve dans le doute et la tristesse. La mort de Servilia est assez triste aussi car j’aimais bien ce personnage et c’était une excellente rivale pour Attia. Maintenant il est vrai qu’elle n’a pas servi à grand chose dans la saison 2 et sa mort est mise en scène à la perfection, terminant le personnage en beauté.
Après être passée par le lit de Vorenus, Gaia jette son dévolu sur Pullo avec lequel elle s’engage dans une relation proche du sado maso. Il faut dire que sa véritable épouse un peu trop fade et comme elle est enceinte elle se refuse à coucher avec son mari. Parlant d’enfant, celui ci risque d’avoir un accident, Gaia complotant visiblement pour provoquer une fausse couche à maîtresse si détestée. Elle pourra alors avoir Pullo pour elle toute seule. Au début je me suis dit Gaia était enceinte avant de comprendre son plan diabolique qui sera mis en marche dès l’épisode suivant. Le personnage de Gaia s’affirme de plus en plus après avoir joué les figurantes lors de ses premières apparitions et c’est un personnage à la fois sexy et avec un gros potentiel.
Amorcé lors de l’épisode précédant, la fille de Vorenus est piégée par les ennemis de ce dernier. Mais l’est elle réellement ? Elle déteste tellement son père qu’elle le trahirait bien de son propre chef mais j’ai bien aimé la subtilité de la manipulation où elle est découverte en train de coucher avec un type.
L’épisode possède également une belle symétrie, on commence et on finit par un mariage (Celui de Jocaste et puis celui de Marc Antoine). A chaque fois c’est un mariage insolite qu’on ne voyait pas venir. On nous rappelle également l’une ou l’autre coutume de l’époque, les femmes ne pouvant assister aux pourparlers du mariage ce qui met Attia assez tristement devant le fait accompli du mariage de son amant et de sa fille. Mêlant toujours soap et histoire, on assiste à la division de l’Empire romain entre Marc Antoine, Octave et Lepidus. Là encore on s’en doute, la manigance vont continuer d’être au rendez vous. Et encore plus avec Marc Antoine. A peine l’accord scellé, il l’enfreint déjà. Un sacré personnage. Chaque élément est parfaitement maîtrisé et ne nous épargne pas les surprises. Bref c’est toujours une série aussi passionnante à suivre malgré certaines images toujours très dures comme la lutte entre Pullo et Gaia qui vire limite au viol ou la nuit de noces de Marc Antoine. Des images à ne pas mettre devant tous les yeux mais le public de Rome est de toute manière un public averti. Peu à peu on sent les différents éléments se mettre en place. Il reste seulement trois épisodes à cette deuxième et dernière saison et je sens déjà regretter la fin tellement Rome est une série formidable sans commune mesure avec d’autres séries existantes.