Privés de parole suite à un accident de la vie : les aphasiques ont depuis samedi dernier leur association, Koz ek Moin.
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Mots-clés
- aphasique
- association
- santé
- voix
« Je suis vraiment ému par votre présence aujourd’hui »
C’est par ces mots, prononcés un à un, lentement, que Joseph Solé, président de Koz ek moin, a témoigné de sa joie lors de la journée des aphasiques de la Réunion samedi dernier à la Bretagne.
Créée en mai, cette association regroupe des patients, ainsi que des thérapeutes désireux de leur offrir un lieu de rencontre. L’aphasie est la perte totale ou partielle du langage suite à une lésion cérébrale, survenue après un accident vasculo-cérébral, une tumeur cérébrale, une maladie dégénérative ou infectieuse, ou encore un traumatisme crânien. « Il est très difficile d’avoir exactement le nombre de victimes de cette maladie car beaucoup de personnes ne savent pas forcément qu’ils en souffrent », déplore Pierre Dumont, thérapeute à l’association. « Nous avons l’ambition de créer un réseau pour faire connaître ce qu’est l’aphasie avec notamment la collaboration des orthophonistes ».
"Créer des activités, des ateliers et des sorties"
A l’origine du projet : des patients, leur famille et trois orthophonistes, dont Sophie Loche-Mainente, thérapeute au Centre de Rééducation Fonctionnelle de Sainte-Clotilde. « Il s’agissait de mettre en place une structure qui puisse encadrer les malades à la fin de leur rééducation. Le but est de créer des activités, des ateliers et des sorties afin d’éviter l’isolement des aphasiques ». Prochain rendez-vous en mars lors de la première journée réunionnaise de l’aphasie.
Fabiola BONNEAU
Etudiante en journalisme à Info-Com