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Lors de la saison américaine 2006 / 2007, NBC a trouvé sa poule aux oeufs d'or, dès le départ Heroes avait le potentiel pour devenir une très grande série rendant hommage aux comics et au mythe des supers-héros. Pourtant le pilote était loin d'être formidable, et la saison 1 fut à l'image de celui-ci, beaucoup de potentiel, mais un ensemble très moyen, voire même médiocre à certains moments. Bien entendu, tout n'était pas à jeter, il y a eut de bons personnages, comme Peter ou Sylar, et un arc centré sur "Save the cheerleader" prenant et particulièrement bien mené, mais aussi beaucoup de rebondissements faciles. En tête, on pourrait noter le fil rouge de l'explosion de New-York bourré de potentiel mais qui se termine en un gros pétard mouillé, dans un final navrant de banalité et de rebondissements faciles.
A l'instar du véritable pilote, la saison commence quelques mois après le cliffangher déja très douteux de la saison précédente. Chaque personnage est exilé dans son coin, sans aucune connexions avec les autres heroes. Un parfait retour aux sources, pourrait-on dire, mais le problème est que l'on n'a aucune envie de revenir en arrière, le pilote était déja relativement raté, alors pourquoi serait-ce réussi maintenant ? Le fait que chaque personnage apprenne à maitriser ses pouvoirs et à y faire face était necessaire au début de la série, mais maintenant cela ne l'est plus du tout. Chaque personnage évolue seul dans son coin, et chaque intrigue est particulièrement inégale. Parfois, les bons personnages l'an dernier deviennent de véritables têtes à claques, et parfois, c'est le shéma inverse. Drôle de sensation, encore plus lorsque les premiers épisode sont d'une lenteur incroyable et peine vraiment à maintenir l'intérêt du public. On pourrait commencer par parler de Claire, la cheerleader invicible. Je dois être l'un des rares à aimer son personnage dans la saison 1, elle savait se montrer touchante tout en évitant la case adolescente boulet.
Pourtant, l'intrigue au Moyen äge avait du potentiel, notamment avec l'arrivée de David Anders, échappé d'Alias. Un acteur charismatique et au charme naturel qui donne beaucoup à la série, dommage qu'il ne soit pas exploité à sa juste valeur et doit se payer pendant toute la saison des intrigues à deux sous. Heureusement, il reste dans la série en dehors de l'intrigue du Moyen Âge, et c'est une bonne idée de l'intégrer au fil rouge de la saison, dommage que le tout ne soit sans aucune surprise ni aucune excitation. On est même loin du compte. A l'instar de Claire, Peter était l'un des très bons personnages de la saison 1 car il représentait un peu un gars comme tout le monde qui allait changer le monde. Un vrai héros interprété par le sympathique Milo Ventimiglia, mais le pauvre s'en mord les doigts à présent car il est forcé de se mettre à moitié nu pendant les trois premiers épisodes tellement son intrigue est misérable. Il bien de la chance d'être plutôt bien bati, car c'est le seul intérêt de ce personnage dans la saison 2, ou presque. L'intrigue Irlandaise est à mourir d'ennui, tout comme sa romance mielleuse avec le belle brune. Qu'est ce qui sauve Peter alors cette année ? Et bien comme les autres, la fin de la saison où il est à nouveau forcé de sauver le monde (enfin New-York bien entendu) d'un virus mortel. Bouh, on a peur, surtout que l'on sait que tout se finira bien grâce à un rebondissement bidon. Dans le mille. Au moins, la série respecte la règle, car le final de cette saison est tout aussi grotesque que celui de l'an dernier, ouf l'honneur est sauf. Seul intérêt, le duo entre Peter et Adam qui est assez interessant et les trouvailles faites sur la compagnie, même si pour cela, on fait de Peter un gros neuneu qui ne comprend rien à rien.
Durant la saison 1, on a beaucoup joué sur l'ambiguité de Nathan, c'était un point interessant, mais là ce n'est plus du tout le cas.
Mais la saison 2 de Heroes c'est aussi de nouveaux personnages, comme si la série n'en avait déja pas assez.
Que nous réserve donc la saison 3 ? Normalement, celle-ci devrait être consacré aux méchants de la série, comme le montre les dernières images du season finale. Bonne idée en théorie, mais on le sait, Heroes a la facheuse tendance à faire n'importe quoi même avec la plus prometteuse des intrigues. Pas sur que cette saison 3 fasse l'exception. Pour ma part, pas sur d'être là pour la saison 3, je n'ai pas detesté la saison 2, mais comme je l'ai dit en intro, elle m'a plutôt laissé indifférent, comme si je ne ressentais ni les personnages et encore moins leurs intrigues cousues de fil blanc. Je pourrai être au rendez-vous si la série revient sur TF1 l'été prochain, mais là rien n'est sur. Heroes reste dans tous les cas fidèle à ele-même, une série qui avait le potentiel pour être une grande série, mais quand on gratte un peu derrière les effets spéciaux et l'image léché, on se retrouve avec une série très plate et sans âme.
Bilan : La saison 1 n'était déja pas une réussite, et cette seconde saison est encore plus décevante. La faute à des personnages têtes à claques, des intrigues d'une lenteur incroyable, des rebondissement faciles et des acteurs n'y croyant pas plus que nous. Le potentiel est une fois de plus totalement gâché et le season finale est loin de nous donner envie de poursuivre la série au délà de cette saison 2.
Bonus : Un résumé de la saison 2.
Une promo de la saison 3.