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Lors de la saison américaine 2006 / 2007, NBC a trouvé sa poule aux oeufs d'or, dès le départ Heroes avait le potentiel pour devenir une très grande série rendant hommage aux comics et au mythe des supers-héros. Pourtant le pilote était loin d'être formidable, et la saison 1 fut à l'image de celui-ci, beaucoup de potentiel, mais un ensemble très moyen, voire même médiocre à certains moments. Bien entendu, tout n'était pas à jeter, il y a eut de bons personnages, comme Peter ou Sylar, et un arc centré sur "Save the cheerleader" prenant et particulièrement bien mené, mais aussi beaucoup de rebondissements faciles. En tête, on pourrait noter le fil rouge de l'explosion de New-York bourré de potentiel mais qui se termine en un gros pétard mouillé, dans un final navrant de banalité et de rebondissements faciles. La bataille censé être apocalyptique entre Peter et Sylar reste encore dans les mémoires comme le combat le plus navrant qu'on est vu à la télévision depuis longtemps. Autant le dire, la saison 2 partait déja mal, et au bout de quelques épisodes, les audiences furent en baissent et Tim Kring faisait ses excuses aux fans pour la mauvaise qualité de sa seconde saison. Et il faut bien dire qu'il n'avait pas le choix, car les onze épisode de la saison 2 de Heroes laisse forcément un goût amer dans la bouche, comme si les scénaristes ne savait déja plus quoi inventer et ressortait sans cesse les mêmes storylines. C'est l'effet qui ressort de cette saison, pas totalement mauvaise, mais dont je suis ressorti plutôt indifférent. Personnellement, je n'avais aucune attente, et finalement heureusement, car tout dans cette seconde saison sent la facilité, et cela commence avec un début de saison profondément mauvais, à commencer par le premier épisode qui annonce clairement la couleur. Un début lent, brouillon et dont même les scénaristes ne semblent pas savoir où aller. Ce sera l'amer constat de ces onze maheureux épisodes, pas un de plus, merci la grêve. Une fois de plus, l'intrigue fil rouge est très prometteuse et parfois même prenante, mais tellement tellement mal géré.
A l'instar du véritable pilote, la saison commence quelques mois après le cliffangher déja très douteux de la saison précédente. Chaque personnage est exilé dans son coin, sans aucune connexions avec les autres heroes. Un parfait retour aux sources, pourrait-on dire, mais le problème est que l'on n'a aucune envie de revenir en arrière, le pilote était déja relativement raté, alors pourquoi serait-ce réussi maintenant ? Le fait que chaque personnage apprenne à maitriser ses pouvoirs et à y faire face était necessaire au début de la série, mais maintenant cela ne l'est plus du tout. Chaque personnage évolue seul dans son coin, et chaque intrigue est particulièrement inégale. Parfois, les bons personnages l'an dernier deviennent de véritables têtes à claques, et parfois, c'est le shéma inverse. Drôle de sensation, encore plus lorsque les premiers épisode sont d'une lenteur incroyable et peine vraiment à maintenir l'intérêt du public. On pourrait commencer par parler de Claire, la cheerleader invicible. Je dois être l'un des rares à aimer son personnage dans la saison 1, elle savait se montrer touchante tout en évitant la case adolescente boulet. C'était réussi et toute son intrigue l'an dernier était très prenante, comme son duo avec son père toujours au top. Là c'est le shéma inverse, Claire devient une ado rebelle totalement insupportable à vivre une romance insipide digne d'un épisode des Frères Scott avec West, l'homme volant. En passant les effets spéciaux concernant son super pouvoir sont complétement ratés pour le coup. Seule l'intrigue du tableau en fin de saison vient relancer le personnage s'enfermant dans la blonde attitude, mais cela on le doit plutôt à l'interprète de Noah Benett toujours aussi charismatique. Même chose pour Hiro, mais en pire. Il était le chouchou du public en saison 1, et il faut bien reconnaitre qu'il était très attachant au départ, de par sa naiveté et par son emerveillement de ses nouveaux pouvoirs. Mais à trop vouloir jouer la dessus, les scénaristes se sont perdus eux mêmes. A force d'avoir des allers retours dans le futur et dans le passé, on n'a plus qu'une seule envie, voir le personnage dans la tombe, et ce le plus vite possible.
Pourtant, l'intrigue au Moyen äge avait du potentiel, notamment avec l'arrivée de David Anders, échappé d'Alias. Un acteur charismatique et au charme naturel qui donne beaucoup à la série, dommage qu'il ne soit pas exploité à sa juste valeur et doit se payer pendant toute la saison des intrigues à deux sous. Heureusement, il reste dans la série en dehors de l'intrigue du Moyen Âge, et c'est une bonne idée de l'intégrer au fil rouge de la saison, dommage que le tout ne soit sans aucune surprise ni aucune excitation. On est même loin du compte. A l'instar de Claire, Peter était l'un des très bons personnages de la saison 1 car il représentait un peu un gars comme tout le monde qui allait changer le monde. Un vrai héros interprété par le sympathique Milo Ventimiglia, mais le pauvre s'en mord les doigts à présent car il est forcé de se mettre à moitié nu pendant les trois premiers épisodes tellement son intrigue est misérable. Il bien de la chance d'être plutôt bien bati, car c'est le seul intérêt de ce personnage dans la saison 2, ou presque. L'intrigue Irlandaise est à mourir d'ennui, tout comme sa romance mielleuse avec le belle brune. Qu'est ce qui sauve Peter alors cette année ? Et bien comme les autres, la fin de la saison où il est à nouveau forcé de sauver le monde (enfin New-York bien entendu) d'un virus mortel. Bouh, on a peur, surtout que l'on sait que tout se finira bien grâce à un rebondissement bidon. Dans le mille. Au moins, la série respecte la règle, car le final de cette saison est tout aussi grotesque que celui de l'an dernier, ouf l'honneur est sauf. Seul intérêt, le duo entre Peter et Adam qui est assez interessant et les trouvailles faites sur la compagnie, même si pour cela, on fait de Peter un gros neuneu qui ne comprend rien à rien.
Durant la saison 1, on a beaucoup joué sur l'ambiguité de Nathan, c'était un point interessant, mais là ce n'est plus du tout le cas. On ne s'interesse plus du tout au personnage, présent tous les quatres épisode trois minutes par épisodes grand maximum. Pourtant Adrian Pasdar est un excellent acteur, mais on ne l'utilise pas du tout, chercher l'erreur. Les Sanders sont plus présent, quoique, mais on aurait pu clairement s'en passer tellement ils ne servent à rien, et ce de bout en bout. DL est mort, mais tout le monde s'en fout, notamment Nikki qui passe toute la saison à lutter contre son vilain pouvoir. Le personnage regagne toutefois un peu d'intérêt en mi-saison, et le charme certain d'Ali Larter opère toujours sur moi, mais la fin de saison nous montre bien que la série a des limites. Le final rend hommage à la série avec une intrigue avec Micah tout simplement grotesque ayant pour seul but de finir sur un cliffangher pas du tout excitant, la mort de Nikki auquel on ne croit pas une demie seconde. Parlant des Sanders, Micah est également devenu un gros boulet cette saison alors qu'il avait un gros capital sympathie. Même chose pour Monica, un personnage sorti de nulle part et dont personne n'a rien à faire qui devient soudainement la meilleure amie de Micah. Au final, c'est Nikki qui s'en sort le mieux entre tous ces boulets. Parkman subit l'effet inverse, boulet infini l'an dernier, il devient plus interessant. Pas trop non plus, mais disons qu'il reste supportable. Sa relation tendre avec Molly est assez touchante, tout comme son duel avec son père qui aurait pu être encore meilleur mais qui offre de bons moments.
Mais la saison 2 de Heroes c'est aussi de nouveaux personnages, comme si la série n'en avait déja pas assez. Parfois le très bon comme David Anders, ou parfois le médiocre avec Monica. On touche cette fois le fond du fond avec les Latinos qui sont insupportables et inutiles de leur première à leur dernière scène. Toute leur intrigue est complétement ennuyeuse, et ils n'ont quasiment aucun lien avec les autres personnages. Seul Sylar se retrouve avec eux, pour notre plaisir, car le personnage et surtout l'acteur Zachary Quinto est toujours aussi formidable, dommage qu'il hérite d'une intrigue aussi mauvaise. Mais il permet de faire passer la pillule. Heureusement, Kristen Bell (ex Veronica Mars) vient ensoleiller le tout et montre une fois pour toute que c'est une actrice formidable, elle rebooste la série avec un personnage ambigue et presque fascinant. Elle est une fille victime d'expérience étranges possédant des dons electrisants. Elle est mêlée à la grande intrigue de la saison, et est là pour les meilleurs moment de la saison. Un hasard ? Non, surement pas, mais la bonne idée de la saison, oui sans aucun doute. La saison 2 avait promis d'exploiter l'ancienne génération des heroes, notamment Angela Petrelli. Mais c'est à peine effleurer dans les premiers épisodes, et au final, rien de bien surprenant ressort de tout cela. Mis à part la mort du père d'Hiro et le père de Parkman. On apprend des petites choses sur la compagnie et sur Adam, mais le tout manque cruellement d'intensité et de surprises. Peut-être les scénaristes n'ont pas eut le temps d'aller jusqu'au bout de leur idées, mais ça ressemble à un joli foutage de gueule. Pareil pour l'intrigue des tableaux, seuls les derniers épisodes sont vraiment interessants comme la mort puis la résurrection de Benett, sinon du vent ou presque. On en fait tout un plat, mais malheureusement pour pas grand chose. Autre chose particulièrement énervante, ce sont les facilités scénaristiques. La pire est sans le moindre doute le sang de la cheerleader, donc de Claire capable de sauver un peu près tout le monde. Du grand n'importe quoi. On nous fait d'abord le coup avec Nathan, avec Noah puis avec Maya dont la mort était pourtant incroyablement jubilatoire.
Que nous réserve donc la saison 3 ? Normalement, celle-ci devrait être consacré aux méchants de la série, comme le montre les dernières images du season finale. Bonne idée en théorie, mais on le sait, Heroes a la facheuse tendance à faire n'importe quoi même avec la plus prometteuse des intrigues. Pas sur que cette saison 3 fasse l'exception. Pour ma part, pas sur d'être là pour la saison 3, je n'ai pas detesté la saison 2, mais comme je l'ai dit en intro, elle m'a plutôt laissé indifférent, comme si je ne ressentais ni les personnages et encore moins leurs intrigues cousues de fil blanc. Je pourrai être au rendez-vous si la série revient sur TF1 l'été prochain, mais là rien n'est sur. Heroes reste dans tous les cas fidèle à ele-même, une série qui avait le potentiel pour être une grande série, mais quand on gratte un peu derrière les effets spéciaux et l'image léché, on se retrouve avec une série très plate et sans âme.
Bilan : La saison 1 n'était déja pas une réussite, et cette seconde saison est encore plus décevante. La faute à des personnages têtes à claques, des intrigues d'une lenteur incroyable, des rebondissement faciles et des acteurs n'y croyant pas plus que nous. Le potentiel est une fois de plus totalement gâché et le season finale est loin de nous donner envie de poursuivre la série au délà de cette saison 2.
Bonus : Un résumé de la saison 2.
Une promo de la saison 3.