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Katia Kabanova 2

Publié le 10 octobre 2008 par Porky

ACTE II, premier tableau – Maison des Kabanov, un peu plus tard. La Kabanikha s’en prend une fois de plus à sa belle-fille : pourquoi ne pleure-elle pas le départ de son mari ou du moins ne fait-elle pas semblant ? Puis elle sort, laissant seules Katia et Varvara. Cette dernière décide d’aller se promener en sortant grâce à une clé dérobée à la vieille mégère. Si elle « le » voit, elle « lui » dira que Katia l’attend près de la grille du jardin. Seule, Katia hésite à se servir de cette clef ; mais la tentation est la plus forte. Elle se rend compte qu’elle aime Boris et ses résistances tombent : elle se précipite au-dehors. Entre la Kabanikha suivie de Dikoï qui lui demande de lui faire la morale afin de l’empêcher de tomber dans la déchéance à cause de l’alcool. Kabanikha le regarde avec condescendance puis l’exhorte aux bonnes manières.

Deuxième tableau – Dans le jardin. Koudriach, l’amoureux de Varvara, attend sa belle et étonné, voit arriver Boris. Ce dernier explique qu’on lui a donné rendez-vous et qu’il se doute que c’est la femme mariée dont il est amoureux. Mais Varvara s’approche et les deux jeunes gens s’éloignent, enlacés. Katia arrive : il lui avoue son amour tandis qu’elle essaie de le raisonner tout en se raisonnant elle-même. C’est cependant inutile : l’amour l’envahit, elle se jette dans ses bras et rejetant tout sentiment coupable, ils s’embrassent. Varvara et Koudriach réapparaissent et leur conseillent de se promener un peu pendant qu’ils feront le guet. Katia et Boris s’éloignent tandis que l’autre couple d’amoureux flirte joyeusement en chantant une petite chanson insouciante qui contraste avec le sentiment tragique qui semble emporter Boris et Katia.

ACTE III, premier tableau – Dans un pavillon d’été passablement ruiné sur les bords de la Volga, dix jours plus tard. Koudriach et son ami Kouliguine s’abritent de l’orage. Entre Dikoï venu lui aussi se réfugier là pour échapper aux trombes d’eau. Méprisant envers les deux jeunes gens, il sort dès que l’averse est terminée. Parmi les gens qui s’étaient abrités de la pluie, il y a Boris et c’est vers lui que se dirige Varvara lorsqu’elle arrive : elle l’informe que Tikhon est revenu et que Katia adopte depuis ce retour un comportement étrange, à la limite de la folie. D’ailleurs, la voici, soutenue par son mari et suivie de la Kabanikha : l’orage a repris et ils viennent se réfugier sous les voûtes. Katia parait si bouleversée que tout le monde s’en rend compte. Finalement, n’en pouvant plus, elle tombe à genoux et avoue son adultère à voix haute, nommant même son amant, Boris, qui essaie de la faire taire. Tikhon est effondré et la Kabanikha triomphe : « Mon fils, tu as eu ce à quoi tu pouvais t’attendre ! » L’orage redouble de violence et Katia s’enfuit comme une folle.

Deuxième tableau – Sur les bords de la Volga, à la nuit tombée. Tikhon cherche Katia. Il confie à Glacha qui l’accompagne que, malgré la faute de Katia, il l’aime encore et ne pourrait lever la main sur elle. Ils s’éloignent et arrivent Varvara et Koudriach, décidés à s’enfuir pour échapper à la tyrannie de la Kabanikha. Tikhon continue à chercher sa femme. Cette dernière avance dans la nuit comme une somnambule. Elle évoque son amant, songe à la mort, au suicide ; elle tremble, effrayée par la nuit. Elle ne peut s’empêcher de songer à celui qu’elle aime passionnément. Elle l’appelle et il surgit près d’elle, presque miraculeusement. Ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Mais Katia ne sait plus ce qu’elle dit : après avoir demandé à Boris de l’emmener avec lui, elle se ravise, veut lui dire quelque chose mais ne sait plus ce que c’est ; finalement, elle lui fait ses adieux. Restée seule sur la berge, elle songe aux oiseaux qui viendront sur sa tombe car elle sait qu’il lui faut mourir. Puis, elle se jette dans la Volga. Le bruit de sa chute attire ceux qui la cherchaient. Tikhon se précipite, Kabanikha le retient ; alors, pour la première fois, Tikhon se révolte, accuse sa mère d’avoir tué Katia. On hisse le cadavre sur la berge. Tikhon s’effondre. Le mot de la fin appartient à la Kabanikha : « Merci, merci, braves gens, de vos bons services. » « L’obséquiosité glaciale de la vieille qui se répand en courbettes et remercie la foule est la plus odieuse manifestation de mépris qu’on puisse trouver envers la victime du drame, ce dernier étant occulté par le respect ostensible et formel de l’étiquette. » (4)

Vidéo 2 : Boris a rejoint Katia. Ce sont les adieux, puis la mort… Même représentation que vidéo 1.

(1) – Max Brod.

(2) – Date de création de la pièce d’Ostrovski.

(3) – Arièle Butaux.

(4) – André Lischke


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