L'automobiliste qui accuse Jean Sarkozy de l'avoir percuté alors qu'il roulait à scooter a fait appel de la relaxe prononcée fin septembre par le tribunal correctionnel de Paris en faveur du fils cadet du président de la République, a-t-on appris aujourd'hui auprès du tribunal.
Le 29 septembre, la 10e chambre avait relaxé le président du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, Jean Sarkozy, et condamné M'Hamed Bellouti à lui verser 2.000 euros pour "procédure abusive".
"Il n'y a rien d'abusif dans le comportement de mon client", qui "n'a pas agi de mauvaise foi", expliquait jeudi l'un de ses avocats, Me Christophe Launay, pour justifier cet appel.
Le parquet n'ayant pas interjeté appel de la relaxe, le procès devant la cour d'appel de Paris ne concernera que les intérêts civils.
Depuis trois ans, M'Hamed Bellouti accuse Jean Sarkozy, alors âgé de 19 ans, d'avoir percuté l'arrière de sa BMW avec son scooter le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, puis d'avoir pris la fuite.
M. Bellouti dit avoir, avec un ami, relevé le numéro du deux-roues à l'aide d'un téléphone portable. Après plusieurs tentatives vaines de son assureur pour obtenir de la partie adverse le paiement des réparations, il avait finalement décidé de porter plainte, en février 2006. C'est seulement alors qu'il aurait découvert l'identité du propriétaire du scooter.
Jean Sarkozy, lui, a toujours nié avoir été impliqué dans cet accident.
Deux expertises et un procès plus tard, la justice a finalement suivi les réquisitions du ministère public et relaxé le jeune prévenu.