A seize ans, j'étais totalement amoureuse de JMG Le Clezio, ses mots évidemment, sa façon gracieuse de transformer une vie, un morceau d'existence en écrit symbolique, son ouverture au monde, sa certitude que l'hexagone est une figure géométrique, qu'au-delà, l'écrivain doit rayonner, explorer, garder sa famille au coeur, aller au-devant des autres. Nomade littéraire.
Je me pâmais.
Aujourd'hui, c'est l'avènement d'une sensualité noble. Ha! Que je suis heureuse pour la littérature française!
Car le nouveau Nobel parle aussi de "La difficulté que les jeunes ont à se faire publier, par exemple. Sur la difficulté que quelqu'un qui pense en créole a pour traduire sa pensée en français puis pour trouver un éditeur en-dehors de son île. Toute la relativité du système éditorial; c'est si difficile quand on est loin des pays qui ont de l'argent, ça devrait être plus simple."(entendu sur France Inter ce matin)