Photo : Union Pour Strasbourg
Le lundi 2 juillet 2007, Nicolas Sarkozy a tenu un discours sur l'Europe lors d'une réunion publique au Palais des Congrès et de la Musique de Strasbourg (voir le texte complet du discours). Très didactique, il a expliqué que le traité simplifié permettait à la France de revenir dans le jeu européen sans pour autant trahir le "non" des Français au référendum sur la constitution européenne. "La plus grande réussite de ce sommet, c'est que la politique ayant repris ses droits, il a commencé de s'opérer cette improbable synthèse entre les partisans du "oui" et ceux du "non" a-t-il déclaré.
Au risque de déplaire aux plus libéraux, Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé ces efforts pour attaquer l'euro fort qui pénaliserait les ventes d'Airbus. Il a également fait l'éloge de l'interventionnisme de l'État avec un rappel de l'exemple du plan de sauvetage qu'il avait concocté pour Alsthom. Il croit dans une vision d'une Europe qui se donne les moyens d'agir et de se protéger.
Le Président a également insisté sur la nécessité de lutter contre les dumpings sociaux et écologiques d'autres pays et souhaite une Europe "qui ne reste pas les bras croisés devant les délocalisations, ne se soumet pas à la pseudo-dictature des marchés".
Chef de l'Etat, chef du gouvernement, chef naturel de l'UMP, on a comme l'impression que notre hyperprésident Nicolas Sarkozy a décidé de devenir également le leader d'une Europe qui était encore il y a quelques semaines en panne. Pour l'instant, c'est gagné !