Quand les femmes retardent trop le moment d'être enceintes, elles risquent de ne pas y parvenir. Le titre de l'ouvrage écrit par le professeur François Olivennes (expert en procréation médicalement assistée -PMA- à Paris), N'attendez pas trop longtemps pour avoir un enfant est explicite.
"L'âge moyen de la première grossesse recule d'année en année, il est aujourd'hui en France de presque 30 ans. À cet âge-là, la femme est en pleine période de fertilité. Mais cette “fenêtre” ne dure qu'un temps. La majorité des femmes pense que leur fertilité débute par l'apparition des premières règles et se termine par la ménopause. En réalité, il s'agit de la période durant laquelle la femme a des cycles menstruels. Le temps de la fertilité réelle durant lequel elle peut avoir des enfants est plus court. La fertilité féminine n'est pas égale au cours de cette période. Elle est optimale jusqu'à 36 ans, puis elle décroît progressivement jusqu'à la quarantaine pour chuter dangereusement à partir de 40 ans… Après 43 ans, très peu de femmes peuvent avoir une grossesse spontanée, même si tout le monde connaît des personnes ayant eu une grossesse tardive."
Quand ça ne "marche" pas, certains se lancent dans une PMA. Mais le taux de réussite est aux alentours de 20% (soit un échec dans 80 % des cas) et seulement de 8% pour les femmes de plus de 40 ans. Cette méthode, en plus des risques qu’elle comporte pour la santé de la femme ou de l’enfant et la stabilité du couple, pose des problèmes éthiques : la PMA consiste en la "fabrication" in vitro d'embryons. A chaque tentative, de nombreux embryons sont créés, triés puis certains seront détruits, certains réimplantés, et d'autres peut-être congelés.
Michel Janva (merci à PE)