Plusieurs études viennent d’être lancées afin d’imaginer le réseau de transports en commun de l’agglo en 2020. Un réseau qui ira jusqu’à Villenave, l’aéroport, le campus et Gradignan
Avec quel transport en commun ira-t-on de Bègles à Villenave d’Ornon ? La liaison entre Mérignac Quatre Chemins et l’aéroport se fera-t-elle en bus, en tramway ou autrement ? C’est à ces questions et à beaucoup d’autres que doivent répondre les deux bureaux d’études qui viennent d’être chargés par la Communauté Urbaine de Bordeaux (Cub) de plancher sur les tracés et les modes de transports de quatre liaisons. Il s’agit de la liaison entre Mérignac Quatre Chemins et l’aéroport, celle entre Bègles et Villenave d’Ornon, celle entre les Aubiers et Floirac via le pont Bacalan-Bastide et enfin celle entre le CHU et Gradignan via le campus. «Le but est de savoir quels sont les modes de transports les plus pertinents sur ces liaisons», explique Gérard Chausset (Verts), vice-président de la Cub chargé de la délégation «Transports de demain». Si bien que le dossier qui sera remis aux élus lors du 1er trimestre 2009, devra présenter pour chaque liaison, différents tracés et différents modes de transport tout en prenant en compte les prévisions de trafic. Un dernier point qui a d’ores et déjà changé la donne sur le réseau existant (lire par ailleurs) et qu’il faudra impérativement prendre en compte pour le réseau de demain. «Au niveau national, l’augmentation du trafic voyageurs en transports en commun a augmenté de 7%, précise Gérard Chausset. Et dans le même temps, le trafic automobile intra-rocade a reculé de 5%.» Malgré tout, cela n’est qu’une toute première étape. «Ces études constituent un complément pour que le réseau soit cohérent». On montera dans ces nouveaux transports en commun «peut-être pour certains dans le cours du mandat» (avant 2014, ndlr), le reste étant prévu pour 2020.
Sébastien Marraud
Comment éviter la saturation ?
Le réseau de tramway sature. Même s’il ne veut pas tomber dans le catastrophisme, Gérard Chausset le concède : «Le phénomène de saturation est lié à une augmentation du trafic à laquelle le réseau n’arrive pas à faire face. Il y a des efforts à faire sur la régularité et le cadencement ainsi que sur la capacité du système qui n’est pas poussé à son maximum. Avec 6 ou 7 rames de plus, on pourrait descendre en dessous d’une rame toutes les 4 minutes. Mais il faut les acheter. Puis il faut le temps qu’elles soient fabriquées. Ça sera à l’ordre du jour des discussions du budget de la Cub.»